Depuis le 1er janvier 2018, l’amendement Bourquin autorise les détenteurs d’un crédit immobilier à résilier et remplacer leur assurance emprunteur à chaque date anniversaire du contrat. Mais malgré les économies qu’ils peuvent espérer d’une telle démarche, peu de propriétaires éligibles ont exercé leur droit au cours des trois trimestres écoulés. Pas de changement malgré l’amendement Bourquin Important L’amendement Bourquin, dernière évolution réglementaire en date en matière d’assurance de prêt immobilier en faveur de la concurrence n’a pour l’instant entraîné aucun mouvement notable sur le marché. Avant ce texte, la loi Hamon, qui permet le changement d’assurance pendant les 12 mois suivant la signature du contrat de crédit, avait également obtenu des résultats mitigés. Important Selon certains professionnels, le principal frein est le manque d’information des consommateurs. Beaucoup ignorent qu’ils ont la possibilité de prendre une autre couverture moins onéreuse en cours de contrat. Certains ne seraient même pas au courant qu’ils sont libres de souscrire une assurance auprès d’un établissement autre que la banque prêteuse, alors que la délégation d’assurance a été instaurée en 2010. Le changement d’assurance, une source d’économies méconnue Important En réalité, la plupart des emprunteurs redouteraient des formalités administratives additionnelles. De plus, dans un contexte de taux d’intérêt très bas, ils n’ont pas toujours le réflexe de renégocier l’assurance, d’autant que le taux annuel effectif global (TAEG) affiché obligatoirement dans les propositions de financement occulte parfois le montant de l’assurance. Important Pourtant, c’est un levier efficace pour diminuer le coût global de son emprunt immobilier. En fonction du capital restant dû et du profil de l’emprunteur, les économies peuvent dépasser la dizaine de milliers d’euros sur toute la durée du prêt. De nombreuses banques ne jouent pas le jeu Important Les banques aussi contribuent au statu quo sur le marché. D’ailleurs, malgré les mesures prises pour protéger les consommateurs, les prêteurs rechignent à laisser partir leurs clients. Une réaction sans doute compréhensible, sachant que l’assurance de prêt immobilier est un produit très rémunérateur et une source de revenus précieuse pour les banques. Enfin, les experts indiquent qu’ : « Il est trop tôt pour dresser un bilan concernant l’amendement Bourquin » Et estiment qu’ : « Il faudra attendre 4 ou 5 ans pour observer d’éventuels effets ».