Les prix exorbitants de la pierre à Paris intramuros poussent des milliers de travailleurs à déménager en petite ou en grande banlieue, voire en province. Grâce au TGV, ils parcourent quotidiennement des centaines de kilomètres pour venir travailler dans la capitale et rentrer chez eux. Un éloignement motivé par le coût exorbitant des biens parisiens D’après l’Insee, le nombre de personnes qui travaillent hors de leur commune de résidence augmente constamment, tout comme la distance entre leur domicile et leur lieu de travail. En quarante ans, le trajet s’est allongé de 13 kilomètres pour s’établir à 31 kilomètres à l’heure actuelle. Ces « navetteurs » qui s’éloignent de plus en plus de l’Île-de-France recherchent une meilleure qualité de vie, ce qui implique un logement plus spacieux et moins onéreux. En effet, au cours de la dernière décennie, les prix des biens immobiliers parisiens ont bondi de 41,5 %. Dans les neuf premiers arrondissements, le mètre carré coûte ainsi plus de 10 000 euros. En petite couronne, les conditions ne sont pas plus favorables aux acquéreurs : même dans certaines villes autrefois peu demandées, notamment parce que le métro ne les dessert pas, le prix moyen au mètre carré a franchi la barre des 3 500 euros. C’est le cas de Créteil dans le 94, de Saint-Denis dans le 93 ou encore de Gennevilliers dans le 92. Beaucoup choisissent par conséquent de dépasser la grande couronne pour aller s’installer dans la propriété de leurs rêves à Chartres, à Compiègne, à Reims, à Tours, et même aux portes de Lille. L’argument clé des navetteurs : le TGV Si les navetteurs n’ont plus peur des longues distances, c’est grâce au TGV et au TER qui les mènent à destination tout en confort en un temps souvent plus court que celui que les Franciliens passent dans les bouchons ou les RER, par ailleurs bondés aux heures de pointe. Pour s’en convaincre, il suffit de regarder quelques exemples de durées de trajets : trois quarts d’heure de la gare de l’Est à Reims, environ une heure de la gare du Nord à Arras ou de Montparnasse à Chartres. Important Deux bémols : la fréquence des trains, très variable selon les villes, et le montant de l’abonnement mensuel SNCF, compris entre 450 euros et 600 euros suivant la ville et le profil du passager. Cette dépense est néanmoins compensée par les économies potentielles à l’achat dans ces nouvelles villes de « très grande banlieue » et par les plus-values conséquentes réalisables. Un tel projet est d’autant plus intéressant que les taux d’intérêt sont toujours très faibles et que la délégation d’assurance de prêt immobilier permet de réduire notablement le coût total du financement.