La Royal Bank of Scotland (RBS) a annoncé des performances en hausse pour le troisième trimestre. Néanmoins, elle a évoqué l’incertitude économique due au Brexit, qui freine la consommation des ménages et les investissements des entreprises. Cette annonce a entraîné un décrochage de 4,6 % de son action sur les marchés londoniens, action qui est tombée à 223,6 pence. Inquiétudes de RBS concernant les conséquences du Brexit RBS est l’un des rares acteurs du secteur bancaire britannique à avoir évoqué les risques engendrés par des « perspectives économiques incertaines » en cas de Brexit sans accord. Important Elle a ainsi déclaré redouter un ralentissement économique au Royaume-Uni en 2019, et a durci en conséquence les conditions d’octroi de prêts à certains commerçants et professionnels de la construction. Par ailleurs, elle a provisionné 100 millions de livres additionnels au troisième trimestre en prévision des impayés sur les crédits en cours de remboursement. Anticipant la sortie du Royaume-Uni du marché unique, la banque a communiqué depuis 2017 sur la création d’une base européenne implantée à Amsterdam. Important Ayant récemment obtenu l’aval des autorités des Pays-Bas, elle sera en mesure de continuer à proposer ses services financiers dans tous les pays de la zone. De bons résultats trimestriels dans un contexte toujours difficile Cette prudence concernant le Brexit a terni ses bons résultats trimestriels, qui se traduisent notamment par un bénéfice net en progression de 14 % à 448 millions de livres. Son chiffre d’affaires au cours du trimestre est également en hausse de 15 % à 3,6 milliards de livres, dont 569 millions de livres sont attribués à Natwest Markets, soit un bond de 550 millions d’une année à l’autre. Cette nette amélioration est due à l’absence en 2018 des pertes sur les cessions d’actifs qui ont affecté les performances de la branche de banque d’investissement en 2017. Grâce au retour des profits, pour la première fois après une décennie plus que difficile, les actionnaires de RBS ont perçu un dividende. Pour autant, la banque n’en a pas fini avec les problèmes. D’une part, la forte concurrence qui règne sur le marché de l’emprunt immobilier amoindrit les marges. Important D’autre part, elle a passé 200 millions de livres de charges supplémentaires pour l’indemnisation des victimes du scandale des ventes abusives de contrats d’assurance de crédit, et qui lui a coûté un total de 5,3 milliards de livres. Enfin, elle a accepté de verser une amende de près de 5 milliards de dollars au département américain de la Justice pour mettre fin à des poursuites en lien avec la crise des subprimes de 2008. Important Dans ce contexte de redressement, les pouvoirs publics ont repris la privatisation de RBS en réduisant sa participation à son capital de 71 % à près de 60 %.