Considérant la durée de remboursement d’un crédit immobilier, l’assurance garantit à la banque de récupérer son dû, et protège le souscripteur des accidents de la vie. En cas de décès, d’invalidité ou d’incapacité de travail, l’assureur règle tout ou partie des échéances restantes à l’établissement prêteur. Dans un contexte de taux d’intérêt faibles, cette couverture indispensable représente un levier efficace pour réduire le coût total du financement. Plusieurs réformes pour ouvrir la concurrence sur le marché de l’assurance emprunteur La cotisation d’assurance emprunteur est déterminée suivant plusieurs critères, dont : l’âge et l’état de santé de l’emprunteur, son niveau de revenus, sa situation professionnelle, ses activités sportives, etc. Important Mais pour le même profil, des différences de tarifs notables sont possibles entre le contrat groupe de la banque ou une formule individuelle fournie par une compagnie tierce. Car depuis 2010, la loi Lagarde donne aux particuliers le libre choix de leur assurance de crédit. La loi Hamon a complété cette disposition en 2014 en autorisant le changement d’assurance durant la première année du prêt. En 2018, l’amendement Bourquin a étendu cette possibilité à tous les détenteurs d’un emprunt immobilier nouveau ou en cours. Une condition est imposée : respecter l’équivalence des garanties et le délai de préavis. Des changements timides malgré la promesse d’économies intéressantes Important Malgré toutes ces réformes en leur faveur, peu de propriétaires font jouer la concurrence. Pour preuve, en 2017, 85 % des contrats d’assurance de prêt ont été signés auprès des banques. Et en 2018, les résiliations sont restées limitées. Pourtant, ce n’est pas faute d’expliquer aux emprunteurs les économies conséquentes qu’ils peuvent réaliser grâce à la délégation d’assurance. Important Les jeunes ont le plus à gagner à opter pour une protection sur mesure, surtout si le prêt est récent et qu’ils n’ont pas de problèmes de santé graves. Mais même les plus de 50 ans peuvent réduire notablement leur prime d’assurance emprunteur, car le moindre écart sur le TAEA, rapporté au capital souscrit, permet de faire baisser la cotisation jusqu’à plus de 10 000 euros. Dans un contexte économique tendu marqué par la hausse de la fiscalité dans de nombreux domaines, c’est un moyen de regagner un peu de pouvoir d’achat.