Bien que les assureurs n’aient pas encore communiqué leurs barèmes tarifaires pour 2019, tout le monde s’attend à de nouvelles augmentations sur les branches automobile et habitation. Une analyse du cabinet Facts & Figures met en lumière les raisons de cette tendance haussière des primes, qui perdure depuis plusieurs années. Multiplication des catastrophes naturelles Facts & Figures souligne que les événements climatiques qui frappent la France gagnent en intensité et en fréquence. Durant l’année 2018, plusieurs épisodes de pluies violentes, d’orages de grêle et de fortes rafales ont causé des centaines de milliers de sinistres à travers le pays. La Fédération française de l’assurance estime ainsi à près de 430 millions d’euros le coût des intempéries de mai-juin, montant auquel va s’ajouter celui des inondations meurtrières survenues dans l’Aude à la mi-octobre. Or, cette sinistralité plus importante titre automatiquement les primes vers le haut. Croissance rapide des dépenses de réparation Important Sur le segment automobile aussi, la revalorisation des prix est inévitable, considérant la croissance des dépenses de réparation. En effet, avec les technologies embarquées et les nombreux dispositifs électroniques, plus complexes à remettre en état, aussi bien la main-d’œuvre que les pièces détachées sont plus coûteuses. Forte concurrence sur le marché Alors que les compagnies prévoient de relever leurs tarifs, le cabinet note une stagnation des primes moyennes d’assurance auto et MRH, ce qui traduit la difficulté des acteurs du marché à faire accepter des majorations supplémentaires. Et ce, d’autant que les évolutions réglementaires facilitent le changement d’assurance, renforçant la concurrence sur le secteur. Depuis le mois de janvier, l’assurance de crédit aussi est éligible à la résiliation annuelle et au remplacement de sa couverture au profit d’une formule aux garanties équivalentes, mais financièrement plus intéressante. Enfin, les promotions font baisser les cotisations sur les nouvelles souscriptions. Des hausses ciblées appliquées à partir de 2019 Selon Facts & Figures, les augmentations seront probablement décidées selon le niveau de risque associé à chaque situation. Il anticipe ainsi un maximum de +5 % pour la plupart des contrats, mais celles-ci devraient être limitées à 1 % à 2 % dans le domaine de l’assurance auto pour couvrir les surcoûts de réparation. Sur ce marché particulièrement concurrentiel, en effet, des hausses excessives conduiraient à un taux de rotation pénalisant pour tous.