Les taux d’intérêt historiquement faibles profitent aussi aux plus de 55 ans. Et cela, grâce aux banques et courtiers qui ont développé des offres spécifiquement adaptées à leur profil. Considérant l’allongement de l’espérance de vie et des changements sociétaux majeurs de ces dernières années, les établissements prêteurs ont pris conscience des atouts que présente cette catégorie de clients. Le prêt palier, une solution adaptée aux seniors Important Le pourcentage d’emprunteurs ayant entre 55 et 65 ans parmi les dossiers de demande de crédit immobilier est en constante progression depuis deux ans. Les banques ont en effet consenti des efforts importants pour ouvrir également ce marché aux seniors. Toutefois, pour la plupart, deux points essentiels constituent des freins : D’une part, le départ à la retraite s’accompagne souvent d’une baisse de revenus, et donc de la capacité d’emprunt. D’autre part, les limitations d’âge ne permettent que la souscription de prêts courts, associés à des mensualités élevées. Il existe heureusement des solutions pour obtenir un prêt malgré l’évolution de leur situation. La plus courante de ces solutions est le prêt à paliers, dont le principe consiste à adapter les échéances de remboursement aux ressources de l’emprunteur en gardant le même taux. Ainsi, tant qu’il est en activité, leur montant est important, ensuite il est révisé à la baisse et la durée est allongée de 5 ans. Attention à l’assurance de prêt Par ailleurs, c’est l’occasion de faire jouer la concurrence sur l’assurance emprunt au profit d’une formule moins onéreuse, tout en bénéficiant d’une bonne couverture. Les seniors doivent porter une attention particulière aux garanties qu’ils souscrivent, qu’ils optent pour l’assurance de groupe de la banque ou un contrat individuel distribué par une compagnie spécialisée. En effet, une récente affaire a opposé un couple détenteur d’un crédit logement et leur banque sur cette question. Ayant refusé de prendre la garantie perte d’emploi malgré le conseil de sa banque, la plaignante, qui a par la suite perdu son emploi, s’est vue refuser la prise en charge de ses mensualités par l’assureur. Elle a ainsi intenté une action en justice contre la banque, qui a vendu l’assurance. Mais la Cour d’appel de Paris et la Cour de cassation ont rejeté sa requête en paiement adressée à la banque au motif que cette dernière n’avait pas manqué à son devoir d’information et de conseil en fournissant une assurance adaptée précisément à leur situation personnelle.