Pour compenser la flambée des prix sur le marché immobilier et son impact sur le pouvoir d’achat des ménages, les banques proposent à nouveau des prêts sur 25 ou 30 ans, voire 35 ans pour les plus jeunes. Ces emprunts longs réduisent notablement les mensualités, permettant le retour des acquéreurs modestes, mais le coût global de ce type de financement est nécessairement plus élevé. Surcoût lié à l’allongement de la durée de remboursement Pour de nombreux Français, un prêt immobilier sur 20 ans est encore trop coûteux, le taux d’endettement dépassant les limites imposées par les banques. Pour que les mensualités s’adaptent à leurs revenus, l’allongement de la durée est la seule solution. Les prêteurs l’ont bien compris, et ont réintégré les crédits sur 25 ou 30 ans dans leur offre. Toutefois, ces financements longs présentent un inconvénient : le surcoût. Le délai de remboursement supplémentaire signifie en effet une majoration des intérêts. De plus, le taux augmente avec la durée : par exemple, un emprunt de 200 000 euros peut être accordé à 1,7 % hors assurance emprunteur sur 20 ans, contre 2,3 % sur 30 ans. Une formule peu avantageuse en cas de revente rapide Important En outre, en cas de revente rapide due par exemple à une mutation professionnelle, le montant du capital restant dû pour un prêt long est plus important. L’illustration du financement de 200 000 euros met l’écart en évidence. Ainsi, au bout de 5 ans, le souscripteur d’un emprunt sur 20 ans n’a plus que 156 179 euros à payer à la banque, quand celui qui a opté pour un prêt sur 30 ans doit encore s’acquitter de 175 464 euros. Après une décennie de détention, la différence est encore plus marquée, les deux emprunteurs devant rembourser respectivement 108 478 euros et 147 940 euros. Avant de s’engager, les candidats à l’accession à la propriété doivent déterminer leur capacité d’emprunt. Si leur situation le permet, un prêt le plus court possible reste économiquement plus intéressant et offre une plus grande marge de manœuvre en cas de revente forcée. Les emprunts sur 30 ou 35 ans ne doivent être envisagés que pour les ménages au fiable niveau de ressources.