Le cabinet KPMG vient de publier son rapport annuel concernant 17 grandes banques européennes. Dans l’ensemble, les résultats financiers sont bons, grâce à la réduction des coûts et au redressement de quelques enseignes. Toutefois, la situation est inégale entre les établissements du panel en termes de produit net bancaire, de coefficient d’exploitation, de résultats nets et fluctuation des titres. PNB en hausse pour 7 établissements sur 17 La faiblesse des taux d’intérêt continue à peser sur les marges des grandes banques européennes et leurs revenus des activités de crédit, qui ont baissé à 423,8 milliards d’euros en 2017 (-1,1 %). Malgré d’énormes efforts, seulement 7 d’entre elles ont réussi à augmenter leur produit net bancaire (PNB). Sur la liste figurent les Espagnoles BBVA et Santander, les Britanniques Lloyd’s et RBS, la Néerlandaise ING, ainsi que Crédit Agricole pour la France. Plusieurs autres pâtissent encore des provisions pour litiges et amendes qu’ils ont dû passer. L’affaire des ventes abusives d’assurance de prêt immobilier outre-Manche représente un total de 18,1 milliards d’euros. Pour quatre enseignes (Deutsche Bank, la Société Générale, Lloyd’s et Santander), le montant des provisions a même dépassé le milliard d’euros. Des coûts en baisse et des résultats nets en hausse Heureusement, la politique de réduction drastique des coûts a porté ses fruits puisque le résultat d’exploitation (REX) global des 17 établissements s’est amélioré de 30 % entre 2016 et 2017. Sur la même période, le coefficient d’exploitation du secteur, qui exprime le rapport entre charges et revenus, a reculé de 73 % à 68 % d’une année à l’autre. Cette moyenne encourageante cache cependant de fortes disparités, entre Santander qui affiche le meilleur ratio (43 %) et Deutsche Bank, dernier du classement avec un coefficient de 93 %. Le résultat net des 17 banques s’établit à 56,2 milliards d’euros, en hausse de 100 % entre 2016 et 2017, notamment grâce au redressement de certains d’entre eux. C’est le cas de l’Italienne UniCredit, dont le résultat négatif de 11 milliards d’euros en 2016 est généré plus de 5 milliards d’euros un bénéfice net en 2017. Au Royaume-Uni, RBS et HSBC signent une croissance impressionnante, le second réussissant à produire un résultat net de 10 milliards d’euros. Côté français, alors que BNP Paribas et Crédit Agricole voient leur résultat net grimper, celui-ci suit la tendance inverse chez la Société Générale et BPCE. Des cours boursiers à l’évolution hétérogène S’agissant de l’évolution des cours de Bourse des banques étudiées par KPMG, les principales fluctuations sont liées à leurs résultats sur l’exercice. Aussi, aucune logique uniforme n’a pu être établie pour expliquer le mouvement des valorisations boursières des uns et des autres. En revanche, la diminution de la capitalisation est générale avec la recrudescence des risques géopolitiques. Toujours premier de la zone euro, Santander a vu sa capitalisation se réduire de 14 milliards depuis le début de l’année, pour tomber à 74 milliards d’euros.