Le marché mondial de l’assurance crédit pour entreprises, dominé à 80 % par trois sociétés (Euler Hermes, Coface et Atradius), pèse près de 6 milliards d’euros. Ce chiffre est cependant en baisse en dépit d’une activité soutenue du fait de la concurrence intense qui contraint les acteurs du secteur à baisser leurs prix et à se développer sur des marchés de niche plus risqués. Le numérique au cœur des stratégies de développement des assureurs Dix ans après la crise de 2008, les grands noms de l’assurance crédit sont parvenus à redresser la barre et affichent aujourd’hui des taux de rendement enviables. Important En la matière, le Français Euler Hermes figure en tête du classement (12 %) devant le néerlandais Atradius (10 %) et une autre compagnie tricolore, Coface (6 %). Pour autant, la situation n’est pas toute rose, le nombre d’entreprises potentiellement défaillantes étant en constante hausse. De plus, le montant des primes a diminué à cause d’une conjoncture économique favorable et d’un recul du volume de sinistres. Redoutant un impact négatif sur l’activité, les assureurs déploient depuis quelques mois des mesures de protection. Leur priorité est la transformation digitale, dans le but d’accélérer la prise de décisions plus pertinentes et d’optimiser les coûts. Important Des thématiques telles que l’intelligence artificielle, le Big data ou encore la blockchain sont au cœur des nouvelles stratégies des assureurs pour assurer leur croissance et leur pérennité. La diversification de l’offre comme clé de la compétitivité Important Pour 2018, les prévisions des experts quant à la croissance du marché sont encourageantes et tous les voyants sont au vert. Pour autant, hors de question pour les entreprises du secteur de s’endormir sur leurs lauriers. Et dans le contexte actuel, leur compétitivité passe par la diversification de leur offre. Aussi, le numéro un mondial s’est lancé sur les segments de la caution et l’assurance-fraude et revendique déjà la première place, en particulier outre-Rhin. Le groupe s’estime d’ailleurs plus réactif et plus efficace que les banques pour répondre aux attentes des consommateurs et consacre chaque année 3 % de son résultat net à la poursuite de sa digitalisation. Enfin, conscient que le numérique représente un enjeu majeur, Euler Hermes a créé une « digital agency », dont le rôle consiste à repenser entièrement le métier et à mettre au point de nouvelles solutions pouvant améliorer ses performances.