De nombreux Français désirent s’offrir une résidence secondaire au bord de la mer ou à la campagne. Mais la fiscalité représente souvent un obstacle majeur à ce type de projet, car les acquéreurs ne bénéficient d’aucun des avantages accordés à ceux qui investissent dans leur domicile principal. À cela s’ajoutent la taxe d’habitation et la taxe foncière. Fiscalité alourdie pour l’acquisition d’une résidence secondaire L’achat d’une résidence secondaire ne donne droit à aucune exonération d’impôt ni à aucun abattement. Important De plus, en particulier dans les villes touristiques, les taxes locales déjà élevées continuent à augmenter. La taxe foncière, notamment, a connu une croissance supérieure à 14 % depuis 5 ans d’après l’Union nationale des propriétaires immobiliers (Unpi). En outre, une centaine de communes incluant la capitale, Nice, Nantes et Toulouse, applique pour 2018 une majoration comprise entre 5 % et 60 % sur la taxe d’habitation. Par ailleurs, si avec cette résidence secondaire, la valeur nette du patrimoine immobilier d’un particulier atteint 1 300 000 euros, ce dernier devient redevable de l’Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI), dont le taux varie entre 0,50 % et 1,50 %. Financer l’opération avec un crédit à l’habitat permet dans certains cas d’échapper à cet impôt pendant les premières années, car en venant se soustraire à la valeur du bien, le montant du prêt fait baisser la base imposable. Or, l’emprunt n’étant pas considéré comme un avoir immobilier, il n’est pas pris en compte dans le calcul de l’assiette. Deux types de prêt pour financer sa résidence secondaire Pour évaluer l’intérêt de recourir à un emprunt bancaire, l’emprunteur doit tenir compte du capital souscrit et de son coût (le taux doit inclure l’indispensable assurance de prêt immobilier), ainsi que le montant de l’apport personnel, qui permet de négocier des conditions plus attractives. Par ailleurs, l’investisseur doit choisir judicieusement le type de prêt à souscrire. S’il dispose d’une épargne garantie, le prêt in fine permet de ne payer que les intérêts jusqu’à l’échéance du prêt, le capital n’étant remboursé qu’au moment du règlement de la dernière mensualité. Cette option n’est toutefois pas pertinente pour qui recherche une exonération de l’IFI. Pour optimiser son plan de financement, il est préférable de s’orienter vers un prêt amortissable classique à taux fixe ou à taux variable d’une durée pouvant aller jusqu’à 20 ans.