Jusqu’à présent, la prescription médicale d’un ophtalmologue est exigée pour l’achat de lunettes ou de lentilles de contact correctives. Mais plus pour longtemps puisque pour alléger les files d’attente de ces médecins spécialistes, le gouvernement français envisage d’intégrer les orthoptistes dans le système. Du moins, pour la prise en charge des corrections faibles. Dernièrement, les autorités ont officiellement exposé la possibilité de prise en charge directe des patients pour de bilan visuel simple par les orthoptistes, sans passer au préalable chez un ophtalmologue. Ce dessein entrera dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) de 2022. Du moins, dans la mesure où il obtient la validation du conseil des ministres et du Parlement pour lui permettre d’alléger la charge de travail des médecins et de faciliter l’accès aux soins ophtalmologiques de milliers de patients. En ce qui concerne la prise en charge par les complémentaires au niveau de ce changement, cela pourra certainement être évalué par tout comparateur mutuelle santé. Le passage chez l’ophtalmologue était incontournable Auparavant, si un patient a un problème de vue, peu importe l’étiologie, il prend d’abord rendez-vous chez un ophtalmologue. Seul ce dernier pourra prescrire les traitements, lunettes ou lentilles. Sans cette ordonnance, aucune mesure corrective ne pourra être appliquée sur les yeux du malade. Résultat, de nombreux patients doivent prendre leur mal en patience avant d’obtenir le fameux sésame leur permettant de trouver chaussures à leurs pieds. Ainsi, des mesures ont été prises pour réduire le délai d’attente chez ces médecins spécialistes si ce n’est que d’énumérer celle adoptée en 2007 permettant aux opticiens-lunetiers de faire partie du système pour le renouvellement ou l’adaptation de lunettes correctrices après un examen de réfraction. Par la suite, les mêmes directives ont été accordées pour les lentilles de contact en 2016. Et récemment, les orthoptistes ont également reçu la même autorisation concernant le renouvellement/adaptation de lunettes ou lentilles correctrices. Mais plus pour longtemps pour jouer en faveur des patients Il va sans dire que ce projet gouvernemental vise à intégrer les orthoptistes dans le cercle du bilan visuel. Non pas sans raison puisqu’à priori, près de 6 millions de malades attendent de se faire examiner. Tout cela pour en venir au fait qu’une fois validée, cette mesure ne manquerait pas de jouer en leur faveur en notant que ces derniers n’y trouveront que des avantages. Premièrement, fini l’attente interminable chez l’ophtalmo pour un bilan visuel simple d’autant qu’il s’agit de correction faible permettant à l’orthoptiste de prescrire à son patient des lunettes ou lentilles adaptées. Il aura aussi le droit d’opposition aux adaptations proposées par les opticiens-lunetiers en le mentionnant dans sa prescription. En addition à cela, les orthoptistes pourront s’occuper du dépistage de l’amblyopie, c’est-à-dire la diminution de la vision d’un œil, pour les bébés de 9 à 15 mois. Mais en plus, ils traiteront les troubles de réfraction des enfants compris dans la tranche d’âge de 30 mois à 5 ans. En conséquence de toutes ces modifications, les actions des ophtalmologues seront plus axées sur les patients avec des pathologies plus graves et complexes. Ces malades seront, alors plus rapidement soignés vu que le nombre de cas traités chez le médecin sera moins nombreux. En pratique, la consultation d’un orthoptiste ne sera plus en raison d’une prescription médicale de l’ophtalmologue, mais pourra se faire spontanément par les personnes qui ne requièrent que des bilans simples.