AXA a annoncé le lancement de son premier contrat reposant sur la blockchain. Les assureurs réfléchissent à la mise en place d'une plate-forme décentralisée basée sur cette technologie afin de simplifier le changement de contrats. Axa devient ainsi, le premier assureur à lancer l'assurance contre les retards aériens. L'assurance se met à l'heure de la blockchain Avec AXA, la blockchain fait son entrée dans l'assurance. L'assureur vient de lancer la première assurance contre les retards aériens utilisant cette technologie. Concrètement, en souscrivant à cette assurance de type paramétrique (aujourd'hui en phase de test sur les vols transatlantiques entre Paris Charles-de-Gaulle et les États-Unis), le voyageur se fera " automatiquement et immédiatement " rembourser ses billets d'avion au-delà de deux heures de retard. Les assurances souscrites par les particuliers sont en effet enregistrées dans la blockchain Ethereum, une plateforme décentralisée, sur laquelle il est possible d'exécuter des " smart contracts " ou contrats intelligents, elle-même connectée à la base de données des transporteurs aériens. " Le remboursement ne nécessite aucune intervention de la part d'AXA. C'est le smart contrat dans la blockchain qui déclenche de manière automatique le paiement en cas de retard de l'avion. L'avantage, c'est que cela donne confiance au client ", rappelle Laurent Benichou, directeur du département Recherche et Développement chez AXA. Des applications multiples Mais l'utilisation de la blockchain ne se limite pas qu'aux contrats d'assurance paramétrique. Le champ d'application de cette technologie est beaucoup plus vaste. De nombreux projets sont d'ailleurs à l'étude. Par exemple, en France, les assureurs sont en train de réfléchir à une solution qui permettra de fluidifier le changement d'assurances, dans le cadre de la loi Hamon, qui simplifie la résiliation des contrats auto et habitation. " Cette première application doit être présentée prochainement ", explique Fauvel, présidente de la commission numérique de la Fédération française de l'assurance. Avant de poursuivre : " là où la blockchain a le plus de valeur, c'est pour tous les cas de figure qui exigent l'intervention d'un tiers de confiance et dès lors qu'il y a un transfert de données entre plusieurs interlocuteurs ". À suivre...