Le forfait patientèle, un de points phares du nouveau projet de convention médicale, devrait permettre aux mutuelles santé d'entretenir des relations directes avec les médecins traitants. Seul problème : le coût induit qui apparait trop élevé pour l'Union nationale des organismes d'assurance-maladie complémentaire (Unocam). Interaction directe entre les médecins et les mutuelles Le projet de convention médicale prévoit ainsi que les complémentaires santé se chargent directement des paiements des forfaits dus aux médecins. À l'heure actuelle, même si elles s'acquittent d'environ 150 millions d'euros chaque année à cet effet (au travers de prélèvements sur les contrats) c'est l'Assurance Maladie qui se charge de ces paiements. Le nouveau projet vise donc à éliminer le rôle d'intermédiaire assurée par celle-ci. Pour les mutuelles santé, c'est un grand pas en avant, et elles voient dans cette avancée l'opportunité " établir un dialogue apaisé et constructif avec les professionnels de santé " selon les termes de Thierry Beaudet, président de la Mutualité française. Des coûts jugés trop élevés par les mutuelles Malheureusement, cette opportunité a un coût, jugé trop élevé par L'Unocam. Si la convention devait être adoptée telle quelle, les mutuelles devraient s'acquitter non pas de 150, mais de 300 millions chaque année. Les 150 millions d'euros ainsi économisés par l'Assurance Maladie devraient être alloués entre autres au poste " forfait structure " destiné à aider les médecins dans les investissements matériels, notamment informatiques. En plus de ces 150 millions d'euros, les mutuelles santé devraient également débourser environ 200 millions d'euros en plus. Ce surcoût est lié aux revalorisations tarifaires établies dans le projet de convention médicale. Elles contribueraient évidemment à augmenter le coût global du ticket modérateur. En tout, ce seraient donc 350 millions d'euros en plus que les mutuelles santé devraient se préparer à payer si le système devait être appliqué sans modification en 2018. Une éventualité à laquelle elles sont évidemment fortement opposées.