La Mutuelle Des Étudiants (LMDE) jouissait jusqu'à il y a peu d'une triste réputation : correspondants injoignables au téléphone plus de 9 fois sur 10 et gros retards dans les remboursements. Heureusement, des initiatives ont été prises pour résoudre ces problèmes et lever la confusion qui règne autour du régime étudiant. Régime étudiant, la confusion règne Après qu'un lycéen ait obtenu son baccalauréat et se soit inscrit dans un établissement supérieur, il est tenu de changer de régime auprès de la Sécurité sociale et de passer au régime étudiant qui coûte 215 euros par an. Seule cette affiliation est obligatoire pour les organismes " distributeurs " profitent de ce que les étudiants passent chez eux pour effectuer cette formalité pour faire du cross selling. Ils leur proposent ainsi des produits accessoires comme des complémentaires santé et même des assurances habitation. Selon une étude menée par l'UFC-Que Choisir en 2012, seuls un peu moins de 40 % des étudiants affirmaient comprendre le rôle des mutuelles étudiantes. Beaucoup ignoraient également qu'ils pouvaient encore bénéficier de la mutuelle santé de leurs parents. Une confusion dont ont évidemment bien profité les assureurs. Des améliorations spectaculaires La LMDE était également plombée par sa qualité de service, largement en deçà des standards acceptables selon un rapport de la Cour des comptes de 2013 qui rapporte des aberrations ahurissantes, comme le fait qu'un appel passé par un étudiant à la LMDE n'avait que 7 % de chances d'être décroché. En parallèle, la LMDE accusait plus de 5 millions d'euros de retards de paiements à ses affiliés en 2015. Il existe cependant une autre alternative pour les étudiants, adhérer à une des mutuelles du réseau Emevia qui selon les régions peut changer de nom et s'appeler par exemple Smerep en IDF ou Smeba en Bretagne. Afin de délester la LMDE d'une charge apparemment trop lourde à supporter, une partie des services qu'elle assurait auparavant a été transférée à l'Assurance Maladie. C'est notamment cette dernière qui assure désormais les tâches de renseignement par téléphone. Ainsi, selon son président Romain Boix, ce sont désormais 85 % des appels qui trouvent finalement un interlocuteur. Quant au délai moyen de remboursement, il est passé à moins de 7 jours pour 90 % des feuilles de soin électroniques (qui comptent pour 92 % des remboursements) et à 28 jours pour celui des feuilles de soin papier. Reste à voir si ces améliorations passeront avec succès le test de la prochaine rentrée et l'afflux massif de milliers de nouveaux souscripteurs.