Au Maroc, le groupe Akdital Holding est surtout connu comme le gérant de la clinique Jerrada sise à Casablanca. Il possède toutefois d’autres établissements dans le pays. Le groupe vient d’ailleurs d’ouvrir quatre cliniques en seulement une année. Lors d’un entretien accordé à Médias24, son PDG, Rochdi Talib, analyse le contexte dans lequel la holding évolue. Le groupe marocain Akdital Holding a été fondé en 2011. À ses débuts, il s’est surtout focalisé sur la gestion de son premier établissement, la clinique Jerrada située dans le quartier de l’Oasis. Équipé d’une centaine de lits, l’établissement représente une grande réussite sur le plan médical. De plus, les patients sont réellement satisfaits des services fournis. Fort de cette expérience, le groupe a décidé d’implanter d’autres cliniques dans la ville de Casablanca. Il a ainsi ouvert quatre établissements entre juin 2018 et juin 2019. Ces nouvelles structures s’inscrivent dans une démarche globale de la holding visant à proposer de soins de proximité aux Marocains. Un développement visant à couvrir toutes les disciplines Aujourd’hui, le groupe Akdital Holding est notamment implanté à Aïn Sebaâ, Hay Mohammadi et Zenata via la Casablanca Aïn Sebaâ. Ouvert en juillet dernier, cet hôpital privé se distingue entre autres par sa capacité de 200 lits. Il est également présent dans la zone Aïn Borja - Roches noires, avec la clinique Casablanca Aïn Borja. Cet établissement a été ouvert en juillet 2018 et affiche une capacité de plus d’une centaine de lits. À travers ces deux cliniques, la holding a souhaité mettre en place des centres de santé réellement multidisciplinaires. Toutes deux possèdent des services de réanimation néonatale et adulte de très haut niveau. Par ailleurs, ces structures ont inauguré 40 couveuses au cours de l’année afin de mieux prendre en charge les prématurés. En effet, le pays manque réellement d’installations dédiées à ces cas. En parallèle, le groupe a ouvert un centre médical spécialisé en oncologie en décembre 2018. Il s’agit du Centre international d’oncologie de Casablanca. L’établissement affiche une capacité dépassant les 50 lits. Il dispose par ailleurs de deux bunkers, équipé chacun d’un accélérateur pour la radiothérapie. Un service spécifique a également mis en place pour les patients requérant une prise en charge en soins intensifs et en réanimation. Mi-juillet 2019, Akdital Holding a inauguré une nouvelle clinique spécialisée à Casablanca, dans le quartier d’Anfa. La clinique Longchamps a été bâtie à l’emplacement de l’ancien établissement des bonnes œuvres de la région en respectant le cahier de charges de rigueur selon le groupe. Concrètement, la holding a démoli l’ancienne clinique et l’a refait en se conformant strictement aux normes internationales dans le domaine. Le nouvel établissement se spécialise, pour sa part, en chirurgies neurologique et cardiaque. Des améliorations indispensables dans le secteur Selon Rochdi Talib, tout reste encore à faire dans le domaine de la santé au Maroc. Parmi les points à améliorer, le dirigeant du groupe Akdital Holding évoque notamment le renforcement du PPP (Partenariat public privé), la mise en place d’une mutuelle obligatoire, l’augmentation du nombre de couveuses… La holding s’efforce d’apporter sa contribution dans le secteur de la santé à travers ses différents établissements. Dans le grand Casablanca, elle revendique actuellement une capacité de 550 lits et 67 lits en réanimation. Ce nombre représente près de 40 % de la capacité des services de réanimation dédiés aux adultes dans la ville. De plus, le groupe propose 40 couveuses en réanimation néonatale. Le groupe Akdital Holding dispose par ailleurs de 27 blocs opératoires dans ses différentes cliniques. Parmi ces installations, 9 sont consacrés à la chirurgie cardiaque. D’autre part, 4 salles sont dédiées au cathétérisme cardiaque, 5 aux scanners et 3 à l’IRM. Malgré les réalisations d’Akdital Holding, le PDG du groupe reconnaît les lacunes du secteur santé au Maroc. Ainsi, toutes les forces en présence doivent encore fournir beaucoup d’efforts dans ce domaine. Par exemple, sur les 27 000 lits recensés dans le pays, 9 000 sont gérés par des acteurs privés. Jusqu’à présent, 60 % des Marocains fréquentent les lits du secteur privé. Ainsi, 40 % de la population est systématiquement soignée au sein des établissements publics. Concrètement, cette grande affluence se traduit par de longues listes d’attentes en oncologie, radiologie, cardiologie et en réanimation néonatale. Pour y remédier, le groupe participe à des pourparlers pour une plus grande implication de l’État dans le secteur. Le PDG d’Akdital Holding insiste par ailleurs sur le manque de lits et de services en réanimation néonatale. De plus, seuls 30 % des Marocains bénéficient d’une mutuelle.