Feux de forêt, typhons, inondations… bon nombre de phénomènes météorologiques sont accentués par le réchauffement climatique et les dégâts qu’ils occasionnent sont alors des plus phénoménaux. Si l’on ne cite que les dommages matériels dont le coût s’élevait l’an dernier à un milliard de dollars au minimum, voire à plus de dix milliards pour certains. Les phénomènes météorologiques extrêmes ont décuplé, ces dernières années, de façon significative. Une progression attribuée principalement au réchauffement planétaire, à en croire l’avis des climatologues du GIEC (Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Évolution du Climat). L’année dernière, 15 catastrophes ont été relevées par Christian Aid, une ONG britannique. Des événements qui touchent des pays éparpillés aux quatre coins du globe, de l’Amérique du Nord au Japon, en passant par l’Amérique latine, l’Afrique, l’Inde et la Chine. Et les impacts sont d’autant plus grands, tant au niveau humain que matériel. À savoir, les pertes de vie sont plus importantes dans les pays à faibles revenus tandis que les territoires plus riches subissent davantage de dégâts coûteux. Des phénomènes climatiques qui vont en s’intensifiant Plusieurs informations ont été rassemblées par l’ONG Christian Aid, notamment des études scientifiques, des articles de presse, des rapports étatiques ou d’organisations internationales comme l’ONU, afin de procéder à son étude parue en début janvier, portant sur les catastrophes naturelles les plus dévastatrices. Et les chiffres n’enchantent guère puisqu’aucun continent n’est épargné. D’autant plus que les dommages occasionnés sont d’une importance effrayante. Au moins quinze événements ont été énumérés par cette association promouvant le développement durable et aidant les victimes de ces phénomènes climatiques, pour avoir généré une facture de plus d’un milliard de dollars (900 millions d'euros) en 2019 en termes de dégâts matériels. Ce qui appuie la révélation de la compagnie de réassurance, Swiss Re, en mi-décembre évaluant à quelque 140 milliards de dollars les pertes économiques afférentes aux désastres de l’an dernier. Une estimation quelque peu en baisse par rapport au bilan de l’année précédente qui s’élevait à 176 milliards. À savoir que les plus onéreuses, dépassant le seuil de dix milliards de dollars, ont été enregistrées dans des pays à fort PIB où les résidents sont plus à même de disposer d’une assurance multirisque habitation. Plus précisément sur quatre territoires, dont : Les États-Unis où des feux de forêt ont occasionné 25 milliards de dollars de préjudices en Californie, des inondations ont causé 12,5 milliards de dollars de dégâts dans le Midwest et le sud et l’ouragan Dorian a provoqué 11,4 milliards de pertes dans le nord ; Au Japon où le typhon Hagibis a coûté 15 milliards de dollars en octobre ; En Chine où les inondations de juin à août ont coûté 12 milliards au pays tandis que le typhon, Lekima, a provoqué 10 milliards de pertes ; En Inde où de grandes crues dans les régions du nord ont aussi causé 10 milliards de dollars de désastres. Des liens irréfutables Le dérèglement du climat fait payer le prix fort à toute la population du monde. Et il ne s’agit pas seulement de subir d’importants dommages matériels, mais d’essuyer aussi de grosses pertes humaines. En effet, l’ONG a pu noter que chaque événement a un lien avec le changement climatique. Aux auteurs du rapport de souligner : Des phénomènes météo extrêmes, alimentés par le changement climatique, ont frappé tous les continents peuplés en 2019, entraînant dans la mort ou déplaçant des millions de personnes et causant des milliards de dollars de dégâts. Une corrélation qui s’explique par exemple par un assèchement des sols dû à une forte sècheresse qui aggrave les conséquences en cas de pluies diluviennes. Comme ce qui s’est passé au Mozambique en mars 2019 lorsque le cyclone Idai a gagné en force à cause du réchauffement de l’océan Indien tandis que la montée du niveau des eaux a conduit, par la suite, à de fortes inondations. Des catastrophes similaires ont été aussi enregistrées, notamment les grandes crues en Argentine et en Uruguay survenues au mois de janvier et le cyclone Fani au Bangladesh et en Inde en mai, occasionnant respectivement 2,5 et 8 milliards de dollars de préjudices. À Christiant Aid cependant de faire valoir que l’ampleur des coûts financiers ne révèle pas forcément la gravité des conséquences au niveau des populations. À savoir, ce sont les deux événements précités (en Inde et au Mozambique) qui ont causé la majorité des pertes de vies humaines.