Pour bon nombre de Français, le déconfinement va de pair avec le changement, plus particulièrement le changement de logement. Mais la période délicate qu’ils viennent de traverser a modifié leurs aspirations, si bien que des villes qui n’étaient pas très populaires avant deviennent des destinations prisées. Des localités comme Lille, Angers ou Brest tirent désormais leur épingle du jeu. Un redémarrage en trombe qui s’est confirmé par la suite Au début du déconfinement, constatant l’emballement des recherches de logement et l’empressement des porteurs de projet à contacter les organismes de financement, les professionnels de l’immobilier se sont montrés prudents, pensant qu’il s’agissait surtout d’un effet d’aubaine qui allait s’estomper petit à petit. Mais la tendance s’est confirmée au fil des mois. Les acheteurs sont bel et bien au rendez-vous, mais leurs attentes ne sont plus les mêmes qu’avant. Et certaines villes ont clairement gagné en popularité. Un marché beaucoup plus tendu à Brest, Angers ou encore Rennes La Bretagne est une belle région, c’est un fait. Mais depuis le déconfinement, sa popularité s’est encore renforcée. ImportantAujourd’hui, le marché breton est plus tendu que jamais. Selon une étude récente, depuis le déconfinement, la tension sur le marché de Brest s’est accrue de +214 % et de +125 % pour celui de Rennes. Ceci démontre une chose : de plus en plus d’aspirants à la propriété se positionnent sur le marché et l’offre a du mal à suivre. Ailleurs, d’autres localités connaissent également un regain d’intérêt auprès des acheteurs. C’est le cas, par exemple d’Angers, Lille, Nantes ou Le Mans. Concernant les grandes métropoles, le marché est toujours aussi tendu, malgré le fait que les Français ont clairement manifesté leur souhait de s’éloigner, si possible, des zones urbaines. Des biens qui ne restent pas longtemps sur le marché Plus le marché est tendu et plus les biens mis en vente trouvent rapidement preneur. Dernièrement, la durée de disponibilité d’un bien à Lyon s’est raccourcie de 30 % ; même constat à Angers ou à Strasbourg. Dans ces villes, la transaction se conclut au bout de 35 à 40 jours. Le record revient à Boulogne-Billancourt où le bien immobilier change de propriétaire en à peine 20 jours. Dans ces conditions, les acheteurs sont également sous pression, notamment dans la constitution de leur dossier de financement. Les recommandations émises par le HCSF l’année dernière ne leur facilitent pas la tâche alors qu’ils se livrent à une véritable course contre la montre. Cet empressement les conduit même à des décisions hâtives, comme le renoncement au droit de délégation de l’assurance prêt immobilier, un privilège qui peut pourtant leur faire économiser quelques milliers d’euros.