Tandis que les banques françaises ont adopté une attitude plus restrictive en matière de prêt immobilier, leurs homologues britanniques s’apprêtent de leur côté à assouplir leurs critères d’attribution. En effet, le premier ministre du Royaume-Uni voudrait favoriser l’accession à la propriété des primo-accédants et avait ainsi demandé aux banques de se montrer moins sélectives. Faciliter l’accès au crédit « Transformer les locataires en propriétaires », tel est le pari du premier ministre britannique. Pour ce faire, les conditions d’accès au crédit immobilier seront allégées. L’apport de l’emprunteur sera notamment réduit. Cette mesure vise à permettre à 2 millions de Britanniques, aujourd’hui locataires de leurs logements, de devenir propriétaires occupants. Les modalités de la réforme restent encore à définir, mais le principe est clair. ImportantL’objectif est d’offrir la chance aux candidats à la propriété d’accéder à des prêts immobiliers de long terme, souscrits à taux fixe, avec un minimum d’apport emprunteur. Plus précisément, le prêt peut couvrir jusqu’à 95 % du prix d’achat du logement. Dans cette optique, le gouvernement pourrait être amené à assouplir les règles qui régissent les établissements bancaires en matière d’octroi de crédit. A titre d’exemple, ces derniers peuvent être appelés à renoncer au critère de prix abordable, un paramètre instauré par le régulateur après la crise financière de 2008. Cette mesure nécessite toutefois l’intervention de la Banque d’Angleterre. Le gouvernement pourrait également garantir les prêts souscrits par les primo-accédants en cas de défaut de remboursement. Des mesures concernant l’assurance emprunteur sont également envisageables. Des réactions mitigées A noter qu’au Royaume-Uni, le régulateur ne fixe aucun plafond sur le montant du prêt par rapport à la valeur du bien ciblé. La règle d’octroi de crédit met l’accent sur la capacité de remboursement de l’emprunteur. Au total, il existe environ 400 types d’emprunts accessibles à partir de 5 % d’apport initial. En réalité cependant, ce type de prêts est difficilement accessible. ImportantRedoutant un nouveau krach immobilier, les banques se montrent vigilantes. Certains organismes ayant renoncé à octroyer un crédit pour moins de 10 % d’apport emprunteur. Quant aux primo-accédants, ils doivent fournir au moins 15 % de la valeur du bien visé pour bénéficier d’un financement. L’annonce du premier ministre inquiète les institutions financières dans la mesure où elle peut amener les particuliers à prendre des risques inconsidérés. De leur avis, l’octroi de crédit doit s’opérer de manière responsable. De leur côté, les promoteurs immobiliers approuvent la réforme. Les plus grands acteurs de la promotion immobilière britannique ont vu leurs cours boursiers grimper de 5 points de pourcentage depuis l’annonce de la nouvelle.