De nombreuses associations de protection des consommateurs ont accusé les banques de pratiques malhonnêtes en ce qui concerne l’assurance de prêt immobilier. Mais accepter le contrat groupe proposé par l’organisme prêteur n’est pas forcément préjudiciable à l’emprunteur. Selon une enquête menée par le CCSF, plus un emprunteur présente un profil à risque, moins il a intérêt à changer d’assureur. Une mutualisation des risques Malgré l’ouverture à la concurrence avec la promulgation des lois Lagarde, Hamon et Bourquin, le marché de l’assurance prêt immobilier reste la chasse gardée des bancassureurs. Soupçonnés de compenser le manque à gagner engendré par la politique des taux bas par une assurance beaucoup plus coûteuse, ceux-ci peuvent malgré tout proposer des contrats groupes beaucoup plus favorables au porteur de projet. Important L’option est d’autant plus intéressante si le porteur de projet est d’un âge avancé ou présente un état de santé précaire ou à risque. Les fumeurs peuvent par exemple être plus intéressés par le contrat proposé par leur banque que par celui d’un assureur externe. L’explication est plutôt simple : pour les banques, les tarifs des primes d’assurance sont presque standardisés. Autrement dit, les établissements bancaires ne s’attardent pas trop sur le profil de l’emprunteur. En revanche, les assureurs externes passeront au crible l’état de santé de l’emprunteur ainsi que son activité professionnelle (niveau de dangerosité) et fixeront la prime en fonction du résultat. Ainsi, selon les calculs de la CCSF, en prenant l’exemple d’un prêt de 100 000 euros sur 25 ans, l’assurance emprunteur coûterait en moyenne 295 euros par an à une personne quadragénaire et qui fume si elle accepte le contrat groupe de sa banque. Par contre, elle déboursera dans les 320 euros si elle décide de déléguer son assurance. Plus les risques sont élevés, plus il est sage de faire confiance à sa banque Important Lorsqu’un emprunteur réunit tous les critères d’un profil à risque, c’est-à-dire qu’il est à un âge avancé, qu’il fume et qu’il exerce un métier périlleux, l’option du contrat groupe est la plus judicieuse. En effet, avec un tel profil, la prime chez un assureur spécialisé peut vite atteindre les 1 257 euros par an tandis qu’elle sera seulement de 415 euros si l’emprunteur signe un contrat groupe auprès de sa banque.