Il s’agit peut-être d’un engouement passager, mais depuis leur réouverture, les agences immobilières sont prises d’assaut par les particuliers qui souhaitent déménager au plus vite, si possible à la campagne. Mais cette soif de verdure se heurte à plusieurs complications, à commencer par la difficulté de financement. Les dossiers de prêt recalés par les banques sont en effet nombreux. Refus à cause des recommandations du HCSF et du taux d’usure Après le confinement, les taux immobiliers ont enregistré une légère progression pour certains. Même si aucun indicateur ne permet d’affirmer que cette tendance à la hausse va se poursuivre, les conditions de prêt vont tout de même se durcir, suite aux recommandations émises par le Haut conseil de stabilité financière (HCSF). ImportantÀ cause de ces nouvelles règles, les organismes de crédit sont dans l’obligation d’écarter certains dossiers, en particulier ceux des ménages modestes, pour privilégier les plus viables. Aller à l’encontre de ces directives du HCSF les expose à des sanctions. Autre facteur susceptible de compliquer l’accès au financement : le niveau du taux d’usure. Comme ce dernier prend en compte les taux effectifs pratiqués au trimestre précédent, il est resté relativement bas. Or, avec la baisse de revenus dont ont souffert les ménages, leur assurance de prêt immobilier risque d’être assez élevée. Le taux effectif qui en résulte a de grandes chances de dépasser le seuil autorisé. Que veulent les Français ? Les appartements en centre-ville sont devenus impopulaires auprès des Français au sortir du confinement. Désormais, les maisons individuelles, les jardins et même la campagne sont plus prisés que jamais. ImportantEnviron un Français sur quatre (26 %) a affirmé sa volonté nette de déménager maintenant que c’est possible. Les appartements ne sont pas tous boudés, puisque ceux qui disposent d’un espace extérieur commun, d’un balcon ou d’une terrasse sont encore très recherchés. Depuis le début du déconfinement, une autre donnée relevée par un professionnel de l’immobilier interpelle, preuve qu’une nouvelle effervescence est en train de gagner le marché : de mi-avril à début mai, les consultations des annonces immobilières ont explosé de +130 %.