Alors que la banque Allianz annonce dans sa projection une hausse des faillites estimée à 19 % sur le continent européen, l’État allemand a décidé de mettre en place une garantie d’un montant de 30 milliards d’euros. Ce fonds est destiné à couvrir les risques liés aux défaillances engendrées par le Covid-19. Une aide supplémentaire pour les assureurs En débloquant la somme de 30 milliards d’euros, les autorités allemandes s’attendent à ce que les assureurs outre-Rhin maintiennent leur capacité de couverture. Les organismes se sont notamment engagés à assurer les pertes pouvant aller jusqu’à 500 millions d’euros. Au total, le volume des transactions couvertes s’élève à 400 milliards d’euros sur une période de six mois. Le dispositif sera disponible jusqu’à la fin de cette année. Cette assurance emprunteur spécifique est accordée aux entreprises exportatrices et vise à les protéger contre d’éventuels risques de non-paiement. En ces temps incertains, le risque de défaut de paiement est particulièrement élevé et expose les PME allemandes à la faillite. En disposant de la couverture nécessaire, ces dernières pourront démarrer plus sereinement leurs activités et poursuivre leurs opérations à l’international. L’exportation allemande représente plus de 1 400 milliards d’euros sur un an. En France, les entreprises fustigent le désengagement des assureurs Dans un communiqué publié le 5 mai dernier, la CPME ou Confédération des PME a pointé du doigt le désengagement des organismes d’assurance-crédit sur les opérations qualifiées de risquées. Important Malgré la mise en place d’une couverture étatique de deux milliards d’euros disponibles via les outils CAP et CAP+ de Francexport, le risque de défaillance des entreprises exportatrices est important à cause de ce manque de garantie. Pour l’ensemble des entreprises françaises, le volume de la garantie publique sur les assurances-crédit s’élève à 12 milliards d’euros. Sans une couverture nécessaire pour préserver la trésorerie des PME et des entreprises de taille intermédiaire, la reprise économique française sera difficile. Outre la baisse du volume d’exportation, le risque de faillite est plus élevé. Plusieurs dirigeants français envient le système allemand, déclarant qu’ Il est plus sécurisant d’être implanté outre-Rhin grâce aux engagements forts de l’État et des assureurs.