Pour certains, il est le dernier porte-drapeau de la classe ouvrière au Sénat, pour d’autres, il est à l’origine de grandes réformes, comme celle portant sur l’assurance emprunteur, des amendements qui servent les intérêts des accédants à la propriété. Un mandat bien rempli Avant son élection au Sénat en 2008, Martial Bourquin avait brigué et obtenu le poste de maire dans la commune d’Audincourt. Mais en intégrant le Palais du Luxembourg en tant que sénateur du Doubs, il a dû renoncer à ses fonctions au sein de la commune. Martial Bourquin aura ainsi passé 12 ans au sein de la chambre haute, jusqu’à la proclamation des résultats des dernières municipales auxquelles il s’est représenté et à l’issue de laquelle il est sorti victorieux. Cette fois, il a décidé d’honorer ses engagements envers la commune qui l’a élu et il a donc présenté sa démission de son poste de parlementaire. La classe ouvrière, mais surtout les aspirants à la propriété, lui doivent une fière chandelle Étant lui-même un ancien ouvrier chez Peugeot et un ancien syndicaliste, Martial Bourquin a tenu à défendre les intérêts de la classe ouvrière durant ses deux mandats au sein du Sénat. Dans cette optique, il a mené et gagné plusieurs batailles. Parmi ses réalisations les plus notables, on peut citer la privatisation de La Poste et des aéroports de Paris. Important Mais la plus importante sera, sans nul doute, la loi qui porte son nom, en faveur des emprunteurs immobiliers. La loi en question, qui touche l’assurance de prêt, vient renforcer les lois Lagarde et Hamon. L’ancienne directrice générale du FMI avait initié la réforme en autorisant les emprunteurs à faire appel à un autre établissement pour assurer son prêt (pas d’obligation d’accepter le contrat groupe proposé par la banque prêteuse). Benoît Hamon prend ensuite le relai en ajoutant une loi éponyme par laquelle l’emprunteur a le droit de changer d’assureur durant la première année suivant la signature de l’offre. Important Le sénateur Bourquin a proposé pour sa part une autre réforme, toujours au profit des emprunteurs, qui autorise le changement d’assureur à chaque date d’anniversaire du contrat de prêt. Il a également permis de mettre un terme aux agissements abusifs de certains établissements bancaires soucieux de garder la main sur l’assurance emprunteur. Désormais, ils sont contraints d’informer leurs clients sur les possibilités de changement d’assurance et sur les avantages que cela peut comporter. Par le passé, certaines banques s’autorisaient à refuser les demandes de résiliation émises par leurs clients. Dorénavant, tout établissement qui se livre de telles pratiques (sauf justification valable) s’expose à une amende pouvant aller jusqu’à 15 000 euros.