Alors que les emprunteurs immobiliers jubilent, les banques sont en apnée. En effet, malgré le volume de crédits en hausse, elles présentent encore une rentabilité moindre, voire négative. Pour que l’emprunt immobilier ne soit plus un simple produit d’appel, les organismes de crédit misaient beaucoup sur l’assurance de prêt ; mais la loi Lagarde est passée par là. La délégation d’assurance reste un outil pour réduire le coût du crédit Depuis 2010, la loi promulguée par la ministre des Finances et de l’Économie de l’époque autorisait les emprunteurs à faire appel à un organisme tiers pour assurer leur prêt immobilier. Ils n’étaient donc plus contraints d’accepter le contrat groupe proposé par leur organisme prêteur. Mais avec les taux qui n’ont cessé de dégringoler, cette loi, conjuguée à celle émise par Benoit Hamon en 2014, est loin d’arranger les affaires des établissements bancaires. L’assurance de prêt immobilier était, pour ainsi dire, le dernier levier que les organismes de crédit pouvaient actionner pour rentabiliser ce produit. De plus, les renégociations de prêts immobiliers sont devenues légion, rognant le peu de profit qu’ils espéraient gagner. Malheureusement pour elles, les banques sont quasiment obligées d’accepter les renégociations, au risque de voir le client partir chez un concurrent qui n’hésiterait pas à racheter ses dettes et lui offrir des conditions plus avantageuses. Encore trop peu utilisée Ainsi, le taux immobilier n’est pas la seule donnée sur laquelle l’emprunteur peut faire jouer la concurrence. Comme le candidat à la souscription peut choisir à sa guise l’assureur pour son prêt, les établissements ont tout intérêt à formuler des offres intéressantes, à jouer « au jeu de celui qui proposera la prime d’assurance la plus faible ». Important Quoi qu’il en soit, aussi intéressante qu’elle puisse être pour eux, la délégation d’assurance est un droit auquel beaucoup d’emprunteurs continuent à renoncer. Certains ne veulent pas prendre le risque d’offenser leur banquier et se voir refuser le crédit. D’autres sont réticents à entamer les démarches nécessaires et optent pour la solution la plus simple qui est le contrat groupé.