Les taux restent historiquement bas et les conditions de prêt très favorables à l’emprunteur. Nul ne peut prédire quand cette tendance va prendre fin. Pour l’heure, les baisses de taux continuent, motivées par la concurrence féroce que se livrent les différents établissements bancaires. Cette conjoncture encourage les Français à emprunter, mais également à se lancer dans des opérations de renégociation de leurs prêts. Renégocier pour obtenir des conditions encore plus intéressantes La renégociation de crédit immobilier peut permettre à l’emprunteur de bénéficier de meilleures conditions dans le remboursement de son prêt. De plus, une récente loi lui donne le droit à une délégation d’assurance, c’est-à-dire la possibilité de trouver lui-même la compagnie d’assurance pour couvrir son prêt. De cette façon, il peut comparer les prix et ne pas se contenter du contrat de groupe proposé par l’organisme prêteur et sur lequel ce dernier compte compenser une partie du manque à gagner occasionné par le taux historiquement bas. Les renégociations de contrat font perdre de l’argent aux banques, mais avec un climat économique qui est loin d’être en leur faveur, elles sont presque obligées de faire preuve de souplesse ; le but étant de fidéliser le client. Cette concurrence, justement, est un levier redoutable que l’emprunteur pourra activer pour obtenir les meilleures conditions de financement possible. Il peut négocier un rallongement de durée, de manière à amoindrir les mensualités et disposer d’un reste à vivre plus important, baisser le taux d’emprunt pour payer moins d’intérêts que prévu, ou encore demander un paiement anticipé. La renégociation est devenue une pratique courante Chaque année, la proportion de renégociations de prêt dans les contrats de crédit immobilier devient de plus en plus importante. Selon les données fournies par l'Observatoire Crédit Logement/CSA, « Le volume des contrats renégociés était à son plus haut niveau en octobre dernier, sur les deux dernières années ». Plus d’un quart (26 %) des contrats de prêts immobiliers en cours en octobre sont issus des renégociations. Pour rappel, l’année dernière à la même époque, cette proportion était encore de 16,4 %. Important Auparavant, pour qu’une renégociation soit profitable à l’emprunteur, il fallait que plusieurs conditions soient réunies. Mais aujourd’hui, le contexte est tel que, juste en obtenant une baisse de taux de l’ordre de 0,3 ou 0,4 point, le porteur de projet peut sortir gagnant.