Depuis plus de 10 ans maintenant, les emprunteurs peuvent choisir eux-mêmes l’organisme qui prendra en charge l’assurance de leur prêt immobilier. Mais malgré des avantages certains, ce privilège est encore trop peu utilisé. En 2018, par méconnaissance ou par volonté d’accélérer l’exécution du contrat de prêt, 85 % des emprunteurs se contentent toujours du contrat groupe proposé par leur banque. Le contrat groupe : une manière de compenser la baisse des taux pour les banques Les organismes prêteurs ont beaucoup à gagner en faisant signer un contrat groupe à l’emprunteur. Avec la baisse des taux, le crédit immobilier rapporte de moins en moins, finissant même par devenir un simple produit d’appel pour les banques. Important Pour que le prêt devienne un peu plus rentable, la banque propose à son client un contrat groupe, c’est-à-dire un contrat de prêt assorti d’une assurance d’emprunt immobilier. Grâce à cette assurance, l’organisme prêteur parvient à augmenter le taux effectif du prêt ; l’emprunteur n’étant au courant que du taux brut. L’assurance emprunteur est également utilisée par les banques pour exclure certains profils à risque. Plus un client présente un risque d’insolvabilité, plus le taux de l’assurance emprunteur sera élevé. Additionnée au taux brut, cette assurance placera les clients concernés au-dessus du taux d’usure, auquel cas la banque n’est pas autorisée à leur octroyer le prêt. Une part de marché de seulement 15 % Par la voix de Christine Lagarde, alors ministre de l’Économie, le gouvernement a promulgué, il y a 10 ans, une loi autorisant les emprunteurs à désigner l’assureur de leur choix pour leur prêt. Ainsi, ils ont la possibilité de chercher celui qui proposera le meilleur tarif afin de baisser encore plus le coût du crédit immobilier. La rude concurrence que se livrent les différents acteurs sociaux est un atout à disposition de l’emprunteur pour négocier les meilleurs prix. Mais un rapport émanant d’un professionnel du secteur de l’assurance informe qu’ En 2018, encore trop peu d’emprunteurs étaient enclins à entamer une telle démarche, laquelle peut paraître fastidieuse. La délégation d’assurance ne concernait que 15 % des emprunteurs. Cette impatience du porteur de projet se révèle bénéfique pour l’organisme prêteur qui peut alors fixer des conditions qui peuvent lui être plus favorables. De son côté, l’emprunteur apprécie la rapidité de traitement de son dossier de prêt, mais cette rapidité peut se payer au prix fort.