Depuis qu’ils ont annoncé le gel des remboursements des crédits hypothécaires des clients en difficulté, les banques et organismes de crédits australiens ont dû faire face à un afflux de demandes. Certains ont même dû renforcer leurs équipes assignées en call-center pour traiter ces appels en masse. L’objectif : alléger le fardeau financier des personnes en difficulté. Afflux des demandes de suspension du remboursement de prêts hypothécaires Important Des centaines de milliers d’emprunteurs immobiliers à travers l’Australie ont répondu à la proposition des banques et organismes financiers de suspendre le remboursement de leurs prêts hypothécaires. La demande est telle que les quatre principales enseignes (Westpac, Commonwealth Bank, ANZ et NAB) recrutent du personnel supplémentaire pour leurs centres d’appels. Des plateformes dédiées à l’emploi affichent des centaines d’offres d’emploi pour les services client des établissements bancaires. Malgré le renforcement des effectifs, ces derniers crouleraient sous le travail. D’après le PDG de l’Australian Retail Credit Association (ARCA), Ces conseillers traitent aujourd’hui les demandes classiques des clients en quelques minutes au lieu de plusieurs jours, voire des semaines. Plusieurs acteurs du secteur auraient discuté de l’impact financier des mesures de précaution sans précédent prises par les autorités sur les clients lorsque l’épidémie sera maîtrisée. Dans ce cadre, ils se sont accordés sur les mesures de soutien à mettre en place pour alléger au moins partiellement le fardeau qui pèse sur les consommateurs. Impact limité des éventuels retards de remboursement sur la cote de crédit Important En Australie, les incidents de paiement sur les prêts hypothécaires affectent normalement la cote de crédit du souscripteur et par extension, leur future capacité d’emprunt. Compte tenu du contexte exceptionnel actuel, l’ARCA, qui représente la majorité des banques et des prêteurs du pays, indique qu’un éventuel retard de remboursement dû à des difficultés financières ne sera pas pris en compte. La plupart des organismes traditionnels et des fintechs interrogés par l’association envisageraient ainsi de continuer à signaler leurs clients comme étant à jour dans leurs remboursements, ou d’exclure de leurs rapports les emprunteurs qui ont négocié une suspension du paiement de leurs mensualités. Cette position contraste avec celle de l’association bancaire australienne (ABA) en mars, qui affirmait que le signalement constituait « une obligation légale ». Les clients qui auraient du mal à entrer en contact avec un conseiller du fait de l’afflux d’appels peuvent se rassurer. Aussitôt que le prêteur est informé de leur situation, il peut corriger rétrospectivement un remboursement manqué sur le système. Ils restent en outre couverts par leur assurance emprunteur. Il reste que ces efforts louables des banques ne suffiront pas. Car les restrictions sanitaires mises en place pour stopper la propagation du coronavirus font exploser les faillites et le chômage.