Le coronavirus menace tous les Français, mais en matière d’immobilier, l’impact devrait différer selon les profils et les villes. Les experts anticipent ainsi une chute de la part des ménages modestes parmi les accédants, et une baisse des prix dans les petites villes et celles de taille moyenne. Pour eux, le marché ne redémarrera qu’en septembre avec des performances moindres. Impact inégal selon les profils et les villes Après la crise sanitaire, la plupart des experts anticipent une Accentuation des inégalités entre les ménages aisés et ceux aux revenus faibles, mais aussi entre les métropoles et les communes de taille plus modeste. En effet, selon l’analyse de professionnels, les salariés qui travaillent sous CDI dans les grandes villes appartiennent généralement au secteur des services et ont la possibilité de poursuivre leur activité à distance. Leurs ressources ne devraient donc pas souffrir des mesures de confinement qui accompagnent la pandémie de coronavirus. Par ailleurs, le dynamisme du marché immobilier y est soutenu par une forte demande qui maintient les prix à un niveau élevé. Important À l’inverse, dans les petites et moyennes villes, une baisse marquée est attendue. Ce scénario pourrait également toucher certaines grandes villes comme Toulouse, où la crise a durement frappé l’aéronautique. Forte baisse du volume de transactions avec le creux de mars et avril Le volume de transactions devrait également diminuer de 100 000 à 200 000 ventes en 2020 après une année 2019 record. Le recul sera d’autant plus important que le début du printemps est traditionnellement une période faste pour l’immobilier avec la signature d’environ 20 % de l’ensemble des promesses de vente annuelles. Contrairement aux cinq années précédentes, ce quota risque de ne pas être atteint pour mars-avril 2020, et Important le nombre de contrats conclus devrait rester inférieur au million alors qu’il avait dépassé ce seuil en 2018 et 2019. Pour autant, l’annulation des transactions en cours n’est pas à l’ordre du jour. Elles seront vraisemblablement reportées au troisième ou quatrième trimestre. Pour les spécialistes, Lors du redémarrage, les ménages resteront prudents, surtout ceux dont les revenus auront été affectés. De plus, les banques se focaliseront sur les entreprises ayant besoin de fonds pour relancer leur activité. Redémarrage probable du marché immobilier en septembre Pour eux, « le marché de la pierre ne sera donc vraiment sur les rails qu’à la rentrée », sous réserve que l’épidémie soit contenue durant l’été, que la récession ne devienne réalité, et que les banques continuent à injecter des liquidités pour soutenir l’économie. En attendant, ils recommandent aux ménages de profiter du temps que leur procure le confinement pour préparer soigneusement leur projet. Ils leur conseillent ainsi de comparer les offres de financement et d’assurance de prêt immobilier et de se constituer un dossier complet. Quant à la recherche de maisons ou d’appartements, de nombreux vendeurs et agents proposent des visites virtuelles. Objectif : être prêt lorsque les dossiers de crédit vont recommencer à affluer afin d’éviter des délais d’attente trop longs.