Des lacunes sont constatées par le ministère du Travail au niveau de l’indemnisation des demandeurs d’emploi qui sont inscrits à Pôle emploi. En effet, 2,4 millions de personnes sont aujourd’hui privées de l’indemnité chômage à laquelle elles ont droit. Les nombreux bouleversements apportés par la réforme de l’assurance-chômage expliquent en partie cette situation. De grosses différences concernant les montants des indemnités L’indemnité de chômage est un droit dont peuvent bénéficier, sous conditions, les demandeurs d’emploi. L’étude menée par le service statistique du ministère du Travail a mis en exergue les écarts entre le montant des indemnités perçues par les bénéficiaires. Alors que certains touchent moins de 250 euros sur un an, d’autres obtiennent jusqu’à 1 585 euros. Pour ces derniers, il s’agit vraisemblablement d’assurance chômage de prêt immobilier, vu l’importance de la somme perçue. Mais en moyenne, les sommes versées aux bénéficiaires s’élèvent à 39 euros par jour. Ces derniers touchaient donc environ 965 euros bruts annuels. Le nombre d’indemnisés continue de baisser Outre l’écart, la baisse du nombre des indemnisés a aussi été mise en évidence par ladite étude. Alors que 6,7 millions de chômeurs auraient dû recevoir des allocations, seuls 2,4 millions, soit 37 %, en ont effectivement bénéficié Précisent les auteurs. Ces chiffres sont confirmés par l’Unédic, l’association mandatée par l’État pour gérer l’assurance chômage en France. Important À noter que toutes les personnes inscrites à Pôle emploi ne peuvent pas toutes prétendre à l’indemnisation. Sur les 6,7 millions d’inscrits, seuls les deux tiers sont éligibles à l’assurance chômage. Quoi qu’il en soit, le nombre des bénéficiaires qui n’ont pas reçu d'indemnités reste très élevé et gagne même de l’importance au fil des années. Que ce soit par l’État ou par les organismes assurantiels, le constat est le même. En 2011, 79,4 % des demandeurs d’emploi éligibles à l’assurance chômage percevaient leurs indemnités. En 2016, ils n’étaient plus que 77,2 %. Malgré leur faible nombre, les chômeurs qui reçoivent des indemnités sont pourtant pointés du doigt et considérés, entre autres, comme responsables de la mauvaise situation financière de l’Unédic.