Pour lutter contre les influences des actionnaires activistes dans les entreprises de taille intermédiaire cotées, le fonds stratégique de participation ou encore FSP envisage de doubler son portefeuille dans l’objectif de stabiliser l’actionnariat français. Ce projet fait de l’ombre au projet Silver Lake lancé par Bpifrance. Doubler la prise de participation dans les entreprises moyennes françaises Sept assureurs français soutenus par la Caisse des Dépôts ont annoncé le doublement de leur portefeuille destiné aux prises de participation dans les entreprises françaises moyennes qui sont cotées. Bien plus qu’une simple assurance de crédit, cette somme sera dédiée à l’investissement dans des sociétés ciblées grâce à une entrée dans leur capital. Important Ainsi, ils font barrage aux fonds souverains qui, selon les parties prenantes au projet, ne se soucient pas de la défense de l’entreprise. Le doublement du portefeuille vise à améliorer la capacité d’accompagnement des entreprises du SBF 120, tant sur le plan de l’investissement que de la gouvernance. En faisant barrage aux actionnaires activistes qui visent uniquement la création de valeurs, les investissements du FSP s’inscrivent sur le long terme. Un projet qui concurrence celui de Bpifrance En avril 2019, Bpifrance, la banque d’investissement public en France, a annoncé un projet qui avait pour objectif le même que celui poursuivi par les sept assureurs participants au FSP, dont BNP Paribas Cardif, Groupama et Natixis. ImportantDénommé Silver Lake, ce projet avait également pour ambition la participation dans les capitaux des meilleures entreprises moyennes cotées au SBF 120. À cette époque, la banque publique a injecté 12 milliards d’euros auprès de Valeo qui a perdu sa valeur et qui le plaçait en position délicate face aux activistes. Bpifrance était encore à la recherche d’investisseurs comme les assureurs ou les institutions publiques pour valider sa démarche. L’augmentation du budget prévu du FSP à 4 milliards d’euros est ainsi un contrecoup pour la banque étatique qui y voit un concurrent de taille rendant plus difficile la recherche d’investisseurs. Son directeur Nicolas Dufourcq a néanmoins déclaré que Les deux entités sont complémentaires, ne visant pas spécifiquement les mêmes entreprises. Nicolas Dufourcq