La faiblesse des taux d’intérêt des emprunts immobiliers ne fait pas que des heureux. Les taux d’usure ayant baissé dans leur sillage, les candidats à la propriété ayant des problèmes de santé ou handicapées ne parviennent plus à s’assurer. Elles se retrouvent par conséquent exclues du marché du crédit. Les seniors et les emprunteurs malades pénalisés par la faiblesse des taux d’usure Important Les taux d’usure correspondent au plafond légal des taux que les banques peuvent appliquer aux prêts souscrits par les particuliers. Chaque trimestre, la Banque de France calcule ces limites en fonction de la durée de remboursement et des moyennes observées au cours de la période précédente. À l’image des taux d’intérêt des crédits à l’habitat, celles-ci ont chuté. Au 1er octobre, selon que le financement soit octroyé pour moins ou plus de 20 ans le taux d’usure est fixé à 2,67 % et 2,77 %. Mais cet effondrement a eu un effet pervers pour les porteurs d’un projet immobilier présentant un « risque aggravé de santé ». En théorie, la convention Aeras leur garantit de trouver une couverture adaptée à leur situation. Important Mais dans la pratique, à cause de la majoration de la cotisation d’assurance de prêt immobilier, le taux annuel effectif global (TAEG) de l’emprunt grimpe au-delà du taux d’usure. Dans ce cas, l’établissement prêteur n’est pas autorisé à accorder les fonds demandés. Alors que le dispositif vise à protéger le consommateur, il devient un obstacle. Le problème concerne également les seniors, souvent soumis à une surprime. La délégation d’assurance pour contourner l’obstacle des taux d’usure Malgré la difficulté, les personnes âgées ou ayant des ennuis de santé disposent d’une petite marge de manœuvre. La clé est de rechercher une offre d’assurance de crédit immobilier le plus tôt possible, compte tenu des délais de traitement des dossiers et des examens médicaux à passer. Idéalement, ces publics doivent s’adresser à une compagnie indépendante. En effet, le contrat groupe des banques reposant sur la mutualisation des risques, aussi bien les garanties que les tarifs sont uniformisés, quel que soit le profil de l’adhérent. Au contraire, avec la délégation d’assurance, l’emprunteur obtient une proposition adaptée aux spécificités de son état, à des conditions suffisamment compétitives pour ne pas atteindre la limite posée par les taux d’usure. Dans le cas contraire, les courtiers ne tentent même plus l’option Aeras. Dans le cas d’un achat à deux, Maël Bernier, notre porte-parole, avance une autre alternative. Celle-ci consiste à souscrire une couverture uniquement au nom du conjoint en bonne santé, sous réserve que ses revenus soient les plus élevés au sein du foyer. Autrement, les banques rechignent à accorder le prêt.