Une récente étude réalisée par un comparateur de crédit immobilier révèle des inégalités entre hommes et femmes dans ce domaine. Alors que ces dernières souscrivent des prêts moins élevés que les emprunteurs du sexe opposé, les taux d’assurance qui leur sont proposés sont moins attractifs. Un taux d’assurance et une prime plus élevés pour les femmes Important D’après l’étude, les primes d’assurance emprunteur réclamées aux femmes avant fin 2012 étaient nettement inférieures à celles payées par les hommes. Les raisons de l’écart étaient le risque moindre associé à leur profil en termes : de tabagisme, d’accidents de la route, de cas de cancers. Mais cet avantage leur a été retiré avec la décision de la Cour de justice de l’Union européenne d’exclure le sexe de l’emprunteur des critères de détermination de la prime d’assurance, au motif qu’une différenciation tarifaire sur un tel produit ne peut être basée sur le genre. Pourtant, le fait que les compagnies d’assurances dépensent moins pour leurs clientes que leurs clients est avéré. La conséquence de ce changement réglementaire est une inversion de l’équilibre. Désormais, pour les femmes qui se lancent seules dans un projet immobilier, la cotisation d’assurance de crédit s’élève en moyenne à 4 900 euros sur toute la durée de prêt, alors qu’un homme seul ne déboursera que 4 600 euros pour une couverture équivalente. Ces disparités sont directement liées à celles du TAEA, qui se situe à 0,172 % et 0,16 % respectivement pour les membres de la gent féminine et la gent masculine. Montant d’emprunt inférieur à un taux d’intérêt plus élevé L’écart en défaveur des femmes seules dans un projet d’achat immobilier ne concerne pas seulement le taux d’assurance. Important En termes de capital emprunté, elles s’endettent moins, avec un prêt moyen de 165 000 euros contre 174 000 euros pour les hommes. Ces derniers bénéficient en outre de conditions de crédit plus intéressantes, puisqu’ils ne paient que 1,6 % d’intérêt, soit 1,16 point de pourcentage de moins que les femmes. Ce phénomène s’explique principalement par la plus faible proportion de « femmes salariées » ayant le statut de cadre, puisqu’elles ne sont que 14,7 %, loin derrière les 20 % d’hommes cadres. Or, la situation professionnelle a une incidence directe sur les revenus, la rémunération des femmes étant globalement inférieure de 25 % ; en équivalent temps plein, le différentiel négatif est de près de 17 %. Et les caractéristiques du prêt immobilier (montant, durée, taux) et de l’assurance emprunteur sont ajustées en conséquence.