Chaque année, près de 20 000 s’installent dans l’agglomération toulousaine. La demande de logement est donc forte, alors que le nombre de permis de construire octroyés est en baisse. Il en résulte un déséquilibre qui entraîne une envolée des prix des biens. La situation pourrait empirer à cause du recul des mises en vente dû à l’imminence des municipales dans 10 mois. Forte tension due à une chute des offres commerciales D’après une étude menée par l’ObserveR de l’Immobilier toulousain en se basant sur les données relatives au 1er trimestre 2019, l’aire urbaine de la ville est caractérisée par une forte tension immobilière sur le segment du neuf. Le président de l’organe, qui est également promoteur, souligne que le stock disponible est passé de l’équivalent de 14 mois à seulement 8,9 mois alors que l’équilibre se situe à 12 mois. Les chiffres montrent que le volume d’offres commerciales s’est réduit de près de 25 % entre début janvier et fin mars par rapport à la même période en 2018. Or, le rythme de transactions est resté soutenu d’une année sur l’autre avec 1 600 biens cédés. La conséquence est une diminution inquiétante du stock de logements neufs dans la métropole toulousaine. Recul des mises en vente dans l’attente des municipales La situation risque de s’aggraver du fait du recul marqué des mises en vente dans Toulouse et son aire urbaine. À l’approche des élections municipales du printemps 2020, l’octroi de permis de construire est affecté, avec des allongements des délais de traitements entre autres difficultés pour les promoteurs. Le mouvement baissier des mises en vente est également observé à Montpellier et Bordeaux, et devrait perdurer au moins jusqu’en début 2020. De nombreux professionnels redoutent l’accentuation de la concurrence, avec à la clé une nouvelle envolée des prix. Pour les candidats à l’accession à la propriété, cela signifie un besoin de financement plus important, même si les taux d’intérêt sont très faibles et que la délégation d’assurance emprunteur permet des économies considérables sur cette protection obligatoire. Impact du nouveau PLUi-H sur le prix au mètre carré Il faut en outre noter la mise en application du nouveau plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi-H). En protégeant plus de la moitié des 46 511 hectares qu’occupe la Métropole, le PLUi-H accroît la valeur des surfaces restantes, ce qui signifie une poursuite de la croissance des prix au mètre carré. La progression la plus forte est celle de la Ville elle-même, où ont été conclues plus de 6 ventes sur 10 au cours des trois premiers mois de l’année. Pour tirer les prix vers le bas, une augmentation de 30 % des offres est nécessaire. Les regards sont tournés vers les candidats aux municipales, qui devront notamment proposer une stratégie pertinente en matière de construction.