Près de 60 % des Français jugent spectaculaire la flambée des prix immobiliers constatée depuis le début de l’année 2019. Il n'y a pratiquement plus de marge de négociation, puisque la demande reste largement supérieure à l’offre. Les acheteurs, notamment les acquéreurs-revendeurs, préfèrent alors conclure les transactions sans marchander sur le prix. En effet, ils craignent de ne pas pouvoir trouver des biens immobiliers en accord avec leurs attentes, ou avec celles de leurs clients. Les taux d’emprunt très bas contrebalancent les prix exorbitants Les prix excessifs réclamés par les vendeurs ne découragent pas pour autant les acquéreurs potentiels. Ces derniers peuvent toujours compter sur les taux de crédit immobilier très bas pratiqués par les banques actuellement. Le poids des intérêts varie néanmoins en fonction de l’assurance de prêt, laquelle peut représenter jusqu’à 40 % du coût total du crédit, et d’autres frais annexes éventuels. Toutefois, les emprunteurs ont l’avantage de pouvoir choisir librement l’assurance la mieux adaptée à leurs besoins et à leur profil. Important De plus, selon la loi Bourquin autorisant le changement d’assureur, la résiliation du contrat d’assurance crédit à chaque date d’anniversaire de la souscription est désormais possible pour les prêts en cours de remboursement depuis le début janvier 2018. 42 % des acheteurs envisagent de discuter les prix de vente affichés Même si la marge de négociation reste très faible, 42 % des acheteurs espèrent encore obtenir une remise sur les prix de vente affichés. Selon une enquête menée conjointement par Logic-Immo et le Journal du Net, « ceux dont la capacité d’emprunt est élevée choisissent plutôt de ne pas discuter le prix afin d’accélérer la vente ». Cette stratégie est surtout adoptée par les investisseurs contraints de souscrire un crédit relais pour financer leurs projets. Ainsi, seuls près de 56 % d’entre eux envisagent de passer à la négociation s’ils estiment que le vendeur a surévalué son bien immobilier. Pour leur part, les primo-accédants n’ont d’autres options que de revoir leurs exigences à la baisse si les prix de vente ne sont pas à la portée de leur budget. Mais ils peuvent toujours bénéficier des conditions d’emprunt plus souples par rapport à d’autres profils.