Alors que les taux ont encore baissé en avril, se rapprochant de plus en plus des records observés en octobre 2016, la prime d’assurance de prêt dépasse souvent le montant des intérêts. Réduire le coût de cette couverture obligatoire est donc un levier très efficace pour limiter celui du crédit. Au moment de signer le contrat ou après, opter pour une formule autre que celle de la banque est synonyme d’économies substantielles. Trois possibilités de choisir une assurance emprunteur moins coûteuse Jusqu’en 2010, les banques imposaient aux souscripteurs de prêt immobilier un contrat d’assurance groupe proposant un niveau de garanties et un tarif standards à l’ensemble des adhérents. Ces formules collectives reposant sur la mutualisation des risques leur permettent d’appliquer des marges confortables. Afin de permettre aux ménages de payer moins cher, la loi Lagarde est entrée en vigueur en 2010, autorisant ces derniers à s’assurer auprès d’une compagnie indépendante. Ensuite, en 2014, avec la loi Hamon, le législateur a introduit la possibilité de résiliation assurance emprunteur à tout moment et sans frais pendant l’année suivant la souscription du prêt. Enfin, en 2018, l’amendement Bourquin a étendu le droit à la résiliation/substitution de la couverture du crédit tous les ans. Important Pour les changements en cours de contrat, deux conditions sont imposées : le contrat alternatif doit présenter au minimum le même niveau de garanties que celui de la banque et la notification de la banque doit respecter un certain délai de préavis. Changer d’assurance avant 50 ans pour maximiser les économies Pour les nouveaux propriétaires, ces évolutions réglementaires successives représentent une aubaine. En effet, les chiffres de l’Observatoire Crédit Logement/CSA depuis début 2019 montrent que les financements d’une durée supérieure à 20 ans sont les plus nombreux. Or, ils sont également les plus onéreux . Important Changer d’assurance pour faire baisser le montant de la cotisation d’assurance grâce à une alternative moins coûteuse, mais tout aussi couvrante est la solution pour retrouver du pouvoir d’achat. Attention, la démarche n’est réellement intéressante que si l’emprunteur n’est pas trop âgé. L’âge est en effet un critère essentiel dans le calcul de la prime, sachant que le passage des années est considéré comme facteur de hausse des risques. Idéalement, la résiliation et le remplacement de l’assurance emprunteur doivent se faire jusqu’à 45 ans ou 50 ans au plus tard afin de maximiser les gains.