Le prêt immobilier fait courir un risque aux deux parties concernées. En effet, d’une part, l’emprunteur s’engage à honorer les mensualités suivant les termes du contrat. Et d’autre part, l’organisme prêteur peut perdre son investissement si le souscripteur se retrouve dans l’impossibilité de payer. Certains dispositifs comme l’assurance perte d’emploi peuvent toutefois représenter une garantie de remboursement. L’assurance perte d’emploi, une bouée de sauvetage Même si l’emprunteur a un emploi stable, il peut se retrouver au chômage pour différentes raisons indépendantes de sa volonté (maladie, accident de la vie, invalidité, chômage technique, faillite de l’employeur, etc.), et pourrait être dans l’incapacité de rembourser son crédit. Avec l’assurance de prêt, l’assurance perte d’emploi constitue une bouée de sauvetage dans le cas où il venait à perdre son travail. Cette solution prendra le relais du paiement de ses mensualités lorsqu’il se retrouve au chômage. Important Contrairement à une assurance pour crédit immobilier classique, elle n’est pas obligatoire. Pour la banque, cette assurance représente également un moyen de sécurisation supplémentaire. Elle peut ainsi proposer ce produit aux souscripteurs pour avoir une autre garantie d’être remboursée. Premier obstacle : le coût En principe, l’assurance perte d’emploi s’élève à 0,20 % du capital emprunté. Mais pour les emprunteurs à faibles revenus, ce surcoût pourrait être rédhibitoire. Et le taux peut encore varier en fonction des accords passés entre le souscripteur et la compagnie d’assurance, notamment concernant le recouvrement partiel ou total du reste de la dette après que le client ait perdu son emploi. Deuxième obstacle : les nombreuses conditions Important L’emprunteur peut ne pas être tenté de souscrire ce type d’assurance en sachant que le dispositif ne couvre pas les départs volontaires ou encore les licenciements pour faute. Le crédit n’est pris en charge que lorsque le titulaire a perdu son emploi suite à la restructuration de l’entreprise où il travaille. L’assurance perte d’emploi s’adresse aux travailleurs en CDI. La compagnie d’assurance n’endosse pas non plus le crédit dans le cas où son titulaire est frappé de chômage temporaire (chômage technique). Ce contrat d’assurance présente donc certaines limites et, au vu de la situation actuelle en France, ne permet pas de résoudre efficacement les pertes de créances immobilières liées au chômage.