Les contrats Madelin ont été mis en place en 1994 pour offrir des garanties de prévoyance, santé et licenciement aux travailleurs non-salariés (TNS). De plus, cette protection est assortie d’avantages fiscaux non négligeables. Pourtant, en un quart de siècle, seulement la moitié des personnes ciblées est couverte par un contrat Madelin. Une couverture santé combinée à une solution d’épargne complémentaire Important Les contrats Madelin visent à protéger les travailleurs non salariés et non agricoles des aléas de la vie. Car contrairement aux salariés, ces derniers ne bénéficiaient avant 1994 d’aucune prise en charge en cas d’arrêt de travail prolongé consécutif à un accident ou une maladie. Un tel événement pouvait par conséquent affecter leur activité ou entraîner de graves difficultés financières pour le ménage. Enfin, les TNS ne disposaient pas de retraite supplémentaire et devaient se contenter de leur épargne pour leur subsistance. Grâce aux contrats Madelin, les professions libérales, artisans, commerçants… peuvent souscrire des garanties de prévoyance, santé et perte d’emploi subie. Important Un contrat Madelin est personnalisable suivant la situation personnelle, professionnelle et patrimoniale de chaque personne et en tenant compte de ses objectifs. Plusieurs critères sont modulables : risques couverts, montant des indemnités journalières, versement d’une rente (invalidité par exemple) ou d’un capital (décès). La prise en charge et les cotisations s’adaptent donc parfaitement à ses attentes. Important En outre, c’est un moyen de se constituer une retraite supplémentaire. Fiscalement, cette couverture est avantageuse, puisqu’il est possible de déduire les primes ainsi versées de l’assiette de l’impôt sur le revenu, sans excéder un certain plafond fixé suivant le plafond annuel de la Sécurité sociale (PASS) et des ressources du souscripteur. Faible succès des contrats Madelin auprès des TNS En dépit de leurs atouts, les contrats Madelin n’ont pas rencontré le succès escompté auprès des TNS. Important En 2017, d’après la Fédération française de l’assurance, seulement 1,7 million de TNS sur un total d’environ 3 millions avaient souscrit un contrat prévoyance couvrant le décès, et/ou l’incapacité et l’invalidité, sur un principe similaire à celui de l’assurance de crédit immobilier. Pourtant, la garantie décès évite des problèmes financiers graves aux proches, surtout si l’essentiel des dépenses du foyer reposait sur les revenus du signataire du contrat. La garantie incapacité-invalidité gagne également en importance dans un contexte de vieillissement de la population, qui est synonyme de risques médicaux plus élevés. En revanche, les contrats retraite sont peu populaires, avec 1,148 million d’adhérents, surtout parce que les TNS de 30-40 ans, focalisés sur le développement de leur activité, sous-estiment l’importance de préparer sa retraite. En effet, si l’épargne n’est créée que quelques années avant la fin de la vie active, l’effort pour préserver son niveau de vie devient trop important au regard des revenus du travailleur. Il est donc crucial de mettre suffisamment d’argent de côté le plus tôt possible. D’autres ont investi dans la pierre et estiment que c’est suffisant pour retrouver le même niveau de revenus après le départ à la retraite. Pourtant, l’immobilier est un marché fluctuant. De plus, rien n’empêche de cumuler ses revenus fonciers à la fiscalité avantageuse d’un contrat Madelin.