Une analyse de la société de notation S&P Global Ratings attribue le score « intermédiaire » au profil de risque des assureurs-crédit. Ces experts affirment que ces derniers, pris dans leur globalité, affichent une capacité de résistance accrue en cas de choc financier majeur. Les assureurs-crédit sont plus résistants aux éventuels chocs financiers Important S&P Global Ratings annonce des résultats techniques solides pour les enseignes spécialisées dans l’assurance crédit en dépit des risques associés aux contrats vendus. Ces performances sont notamment attribuées aux conditions d’accès strictes sur ce marché, qui permettent aux acteurs existants de pratiquer des tarifs corrects. Ces derniers sont aujourd’hui bien mieux armés contre les conséquences des éventuelles perturbations susceptibles de conduire à une crise telle que celle de 2008, lorsque les ratios de sinistralité avaient explosé de 40 % en seulement un an. Des outils puissants de sélection des risques contribuent à sécuriser l’activité des grandes enseignes. En effet, analyser la qualité de crédit ne pose plus de difficulté particulière, quel que soit le domaine d’activité de l’entreprise ou son (ses) pays d’implantation. Important Les résultats positifs aux stress-tests ont conduit l’agence de notation à accorder à l’ensemble du secteur le troisième meilleur score d’une échelle qui en comporte une demi-douzaine. Extension aux pays émergents pour diversifier l’exposition et préserver la rentabilité Important Possédant l’expertise, mais également les ressources matérielles et techniques nécessaires, trois groupes se détachent (Euler-Hermes, Atradius et Coface), accaparant au total plus de 80 % de parts du marché mondial. Les 20 % restants sont partagés entre les sociétés positionnées sur des niches et les organismes para-étatiques dont la présence vise à doper les volumes d’exportations. Pour l’heure, les professionnels de l’assurance crédit sont principalement actifs dans les pays développés, où ils subissent pourtant l’impact négatif de niveaux tarifaires faibles. Important Pour compenser, ils augmentent leurs investissements sur les marchés émergents qui offrent des opportunités de croissance nettement supérieure, malgré des risques encore importants. Leur rentabilité reste en effet fortement corrélée à la situation économique globale. Ainsi, même si la diversification des expositions leur permet aujourd’hui d’être bénéficiaires, une crise affectant plusieurs pays pourrait les empêcher de réaliser un quelconque profit. Le danger est d’autant plus important que le niveau de fonds propres des assureurs crédit est moindre. Sur les 2 400 milliards d’euros d’exposition brute de ces entreprises à une économie mondiale extrêmement volatile, la part des fonds propres n’est que d’environ 0,5 %.