Pendant des années, les seniors n’ont pas osé demander ou se sont vu refuser un prêt destiné à l’achat d’un bien immobilier. L’âge représente l’obstacle majeur en empêchant un endettement sur le long terme. Mais la difficulté à obtenir une assurance aussi a contraint bon nombre d’entre eux à renoncer à leur projet. Aujourd’hui, le marché s’ouvre enfin aux emprunteurs de plus de 60 ans. Un prêt « spécial seniors » pour toutes sortes de projets immobiliers Les banques ont désormais intégré l’augmentation de la longévité des Français et adapté leur offre en conséquence. En contrepartie d’une garantie hypothécaire, il est aujourd’hui possible de souscrire un prêt sur 25 ans jusqu’à 60 ans. Et il semble que la filiale d’un groupe bancaire cherche à lever toutes les barrières qui empêchent les seniors de devenir propriétaires. Ainsi, la souscription est ouverte même après 65 ans sans assurance emprunteur, une première sur le secteur. Des offres de financement jusqu’à 30 ans à 2,55 % d’intérêts existent même, sous réserve que le crédit soit soldé avant le 95e anniversaire du client. Plus largement, les taux hors assurance ne sont pas éloignés des moyennes du marché avec 1,55 % et 1,85 % respectivement sur 15 ans et 25 ans. Cette proposition unique sur le marché est assortie de conditions très attractives. En effet, l’emprunt permet d’acquérir une maison ou un appartement ancien, neuf ou en VEFA ou encore un terrain et la construction, dont la valeur n’excède pas 2,5 millions d’euros. Le bien peut se destiner à être occupé à titre de résidence principale ou secondaire ou se destiner à la location. Des conditions financières très intéressantes De plus, aucun apport personnel n’est réclamé, la banque peut prendre en charge tous les frais engendrés par l’opération, y compris les droits de mutation prélevés et reversés à l’État par le notaire. Par ailleurs, la domiciliation bancaire n’est pas requise. La seule exigence est la garantie hypothécaire, dont le prix est plus élevé que celui d’une caution, mais qui permet de contourner l’obstacle que représente le coût de l’assurance emprunteur, souvent à l’origine du dépassement du taux d’usure et par conséquent, du refus de financement. Concernant les indicateurs financiers classiques utilisés par les établissements prêteurs pour évaluer la solvabilité d’un emprunteur, cette enseigne-ci relève le ratio minimum d’endettement de 33 % à 40 %. Elle impose néanmoins un reste à vivre de 1250 euros au moins pour une personne célibataire et 1900 euros dans le cas d’un couple. Chaque enfant à charge majore ces seuils de 250 euros à 400 euros. La banque impose également une restriction relative au statut professionnel de l’emprunteur : les gérants de sociétés et SCI ne peuvent bénéficier de l’offre. En outre, le montage ne peut inclure un prêt à taux zéro et pour les particuliers qui envisagent un investissement locatif, les futurs loyers encaissés ne sont pas intégrés dans le calcul.