Après un temps d’arrêt, le dialogue autour de la réforme de l’assurance-chômage reprend. Pour la cinquième fois, le patronat a rencontré les syndicats pour identifier des pistes d’économies. Le gouvernement leur donne jusqu’à fin février pour trouver un terrain d’entente. La négociation s’annonce pourtant rude. Certains sujets étant particulièrement épineux. Des négociations difficiles Au menu de cette rencontre : l’indemnisation des demandeurs d’emploi. Sur ce point, le dialogue s’annonce tumultueux. En effet, pour encourager la reprise d’emploi durable, et ainsi atteindre les objectifs d’économies, le projet de réforme propose de réviser certains droits des chômeurs. Important Le patronat suggère une diminution de l’assurance-chômage contre un allongement de la période de versement. L’idée étant de pondérer la durée de l’indemnisation en fonction du taux de chômage autour de la zone géographique où réside le demandeur d’emploi. Une mesure qui permettrait d’économiser jusqu’à 900 millions d’euros. Lors de leur dernière rencontre, cette mesure avait suscité la grogne des syndicats. Ces derniers refusant catégoriquement toutes dispositions visant à réduire l’assurance-chômage tant que le demandeur d’emploi justifie d’au moins quatre mois de cotisations. Loin de vouloir rompre totalement le dialogue, les syndicats se disent toutefois prêts à poursuivre la négociation et à faire le tri dans les différentes propositions qui seront avancées. Ils refusent toutefois de lâcher du lest tant que le patronat ne prend pas de mesures draconiennes contre l’abus de contrats de courte durée. Quid des emprunteurs au chômage Pour leur part, dans l’actuel contexte social, les banques et les institutions de crédit se veulent rassurantes vis-à-vis des emprunteurs. Rappelant à ces derniers que l’assurance de prêt, une couverture obligatoire lors de la souscription d’un crédit, comprend déjà une assurance-chômage. Important En d’autres termes, en dépit d’une éventuelle baisse de l’allocation, les emprunteurs n’ont pas à craindre de se retrouver dans l’impossibilité de payer leurs mensualités. L’assureur prenant le relai en cas de perte d’emploi ou d’incapacité temporaire. Débat sur le cas des intermittents du spectacle Autre sujet épineux : le cas des intermittents du spectacle. L’exécutif exige en effet une participation plus conséquente du secteur dans l’effort d’économie pour les trois prochaines années. Les chiffres avancés tournant autour de 3 à 9 milliards d’euros. Une proposition refusée en bloc par certains syndicats, qui déjà menacent de faire grève.