Une étude récemment publiée par Santé publique France met pour la première fois à disposition de tous des statistiques concernant le taux de survie des personnes souffrant d’un cancer en fonction du temps écoulé depuis le diagnostic. Les chiffres utilisés pour l’analyse sont issus des archives du réseau Francim et portent sur la période 1989-2013. Des probabilités de survie variables selon la localisation du cancer Les auteurs de l’étude se sont intéressés aux tumeurs solides les plus fréquemment rencontrées, au nombre de 15 chez les femmes et 17 chez les hommes. Important Dans la majorité des cas, il existe une forte corrélation entre le taux de survie à 5 ou 10 ans et les périodes qualifiées de « critiques ». Celles-ci suivent immédiatement le diagnostic et sont caractérisées par une diminution de la survie. Une fois ces périodes passées, on observe un recul du risque de décès causé par ledit cancer. Sont concernés les cancers du col de l’utérus, du sein, de l’ovaire, du système nerveux central, l’ORL, ainsi que le mélanome. Souvent, les deux années consécutives au diagnostic sont marquées par une hausse du risque de décéder de sa maladie, puis celui-ci baisse progressivement à partir de la troisième année. À l’inverse, pour d’autres types de cancers, même après cinq ans à compter de la date du diagnostic, la probabilité de décès se maintient au-dessus de 10 %. Les hommes sont particulièrement touchés. Pour les patients qui survivent au-delà de 4 ans après la découverte de 8 des 17 pathologies étudiées, le risque de décès au cours des 12 mois à venir excède 10 % : cavité orale, œsophage, hypopharynx, pancréas, poumon, foie, système nerveux central, oropharynx. Des données précieuses pour ajuster la grille de référence de la convention AERAS D’après le rapport, les femmes ont des chances de survie plus importantes que leurs congénères de l’autre sexe, et l’âge joue un rôle essentiel. En effet, chez les patients jeunes, le risque de décès dans la cinquième année après le diagnostic est supérieur à 10 % pour les 5 cancers suivants : foie, ovaire, pancréas, poumon et système nerveux central. Outre leur utilité indéniable en matière de santé publique en général, ces données vont permettre la mise à jour de la grille de référence de la convention AERAS. Important Pour mémoire, cet accord vise à faciliter l’accès à l’assurance emprunteur des personnes présentant un « risque aggravé de santé » en leur permettant de trouver une couverture satisfaisant aux exigences des organismes financiers. Car cette protection est une condition indispensable à l’obtention d’un crédit immobilier.