Pendant les deux dernières années, la faiblesse des taux d’intérêt des crédits a soutenu l’activité sur le marché immobilier. Mais après la chute, l’heure est désormais à la stabilité. Les économistes et experts du domaine se demandent maintenant si cette année sera celle de leur remontée, et dans quelle mesure. Maintien des taux bas au moins pendant le premier trimestre 2019 La baisse des taux à des niveaux proches des seuils record a permis aux Français de concrétiser leur projet d’achat d’un logement. En fin d’année dernière, leur moyenne se situait à 1,44 % hors prime d’assurance. Important Grâce à ces conditions très favorables, le capital emprunté a augmenté de plus de 30 % entre 2008 et 2018 pour une mensualité et une durée d’emprunt inchangées. Et les crédits devraient rester bon marché dans la mesure où la reprise économique reste très modérée, et l’inflation, limitée. En outre, les taux directeurs utilisés comme référence par les banques pour déterminer leurs propres barèmes devraient se maintenir à 0 % au moins durant le premier semestre. Selon notre porte-parole, les taux d’intérêt devraient rester inférieurs à 2 %, même sur de longues durées (jusqu’à 25 ans), en particulier au cours du premier trimestre, le prêt à l’habitat étant un produit d’appel à l’efficacité inégalée pour la conquête de nouveaux clients. Les emprunteurs qui présentent un dossier solide pourront même négocier un financement à moins de 1,50 %, soit entre 0,15 et 0,20 point de pourcentage moins cher que ceux des profils standards. Renchérissement de l’assurance emprunteur à cause d’une fiscalité alourdie Le flou demeure donc quant à l’évolution des taux, sans compter l’impact sur l’activité du prélèvement à la source, mais aussi du mouvement des Gilets jaunes. En revanche, les candidats à l’accession à la propriété sont d’ores et déjà fixés quant à la hausse du tarif de l’assurance emprunt . En effet, la loi de finances de 2019 prévoit l’application de la TSCA de 9 % à l’ensemble des garanties, alors que la garantie décès était exonérée jusqu’au 31 décembre 2018. Important La cotisation pour cette couverture obligatoire sera donc majorée de quelques euros par mois pour tous les nouveaux souscripteurs. Or, cette mesure va alourdir le coût de leur crédit immobilier. De plus, son esprit s’oppose à celui des lois Lagarde et Hamon ainsi que de l’amendement Bourquin, qui visent à permettre aux emprunteurs de réaliser des économies substantielles en faisant jouer la concurrence. En effet, les contrats en délégation sont personnalisés et financièrement plus avantageux que les contrats groupe des organismes prêteurs. Voilà qui risque d’affecter encore plus le pouvoir d’achat immobilier des ménages, pourtant au cœur des revendications des manifestants.