À l’image de la réforme des retraites, celle de l’assurance chômage fait également couler beaucoup d’encre. Alors que le gouvernement se félicite d’une économie de plus de 6 milliards d’euros d’ici trois ans, les Français, en particulier ceux qui exercent des professions saisonnières sont très inquiets. Ces derniers sont convaincus que leurs difficultés financières ne vont aller qu’en empirant. Les allocations vont baisser de manière inéluctable La réforme adoptée par le gouvernement, et ayant pris effet début novembre, va grandement impacter le quotidien des personnes exerçant des activités dites précaires. Si le gouvernement ne tarit pas d’éloges sur ce que les nouvelles règles vont apporter, les saisonniers, eux, se montrent sceptiques, voire très critiques envers elles. Important La durée minimum de travail qui a été fixée à 6 mois constitue le premier problème. Un intermittent doit présenter au moins 6 mois de salaire à l’année pour pouvoir toucher des indemnisations. Mais cette condition est difficile à remplir pour bon nombre d’emplois de cette catégorie. Par exemple, le contrat qui lie les bergers aux groupes pastoraux qui paient leur salaire court sur 3 ou 4 mois maximum. Le reste de l’année, ceux qui n’ont pas d’emploi secondaire se reposent sur les allocations pour subsister. Autre profession qui se voit privée d’indemnisation, les professeurs par intérim. Dans la majorité des cas, leurs contrats de travail n’excèdent pas les 5 mois. S’enfoncer encore plus dans la précarité La réforme va toucher environ 700 000 travailleurs au cours des douze premiers mois après son entrée en vigueur. Important Pour ces personnes, non seulement le montant des allocations va baisser, mais faire valoir leur droit aux indemnités deviendra aussi plus compliqué. La situation sera d’autant plus insoutenable pour ceux qui ont des crédits à rembourser, ce qui est forcément le cas de la majorité. Ceux qui ont eu la présence d’esprit de contracter une assurance chômage de prêt immobilier feront figure de chanceux. Les personnes qui se sentent lésées par la mesure dénoncent une volonté du gouvernement de favoriser les emplois ayant un impact immédiat sur le PIB, au détriment des activités dites précaires et qui s’avèrent pourtant vitales pour une grande partie de la population.