Le contexte reste favorable aux emprunteurs ayant pour projet d’acquérir un bien immobilier. Indirectement contraintes de prêter à cause de la politique de la BCE, les banques sont désormais plus enclines à accepter les dossiers ; même ceux qu’elles jugent « à risque » et qu’elles auraient refusés il y a quelques années encore. Des taux toujours bas, même pour les dossiers délicats Les taux immobiliers affichés par les banques demeurent à un niveau historiquement bas. Même si les banques ont tendance à davantage avantager les meilleurs profils, la conjoncture de crédit « bon marché » prévaut aussi désormais pour les dossiers moins rassurants. Pour preuve, le plus haut taux constaté pour un prêt sur 20 ans est d’à peine 2 %. Le pourcentage peut paraître élevé, mais son bénéficiaire, qui a emprunté 113 000 euros, est un homme seul, n’ayant pas d’emploi fixe et disposant d’un revenu mensuel moyen de 1 600 euros. Malgré un apport personnel de 5 000 euros, son profil est très loin de ce que recherchent les organismes de crédit, mais il a pu obtenir son prêt. Autre exemple illustrant l’aptitude des banques à accepter les dossiers « mal embarqués », un couple a réussi à obtenir un prêt de 80 000 euros à 1,55 % sur 25 ans, alors que le mari est en CDD et que la femme vient de perdre son emploi. De plus, il a un enfant à charge et un revenu mensuel de 1 250 euros. Important Leur apport de 10 000 euros a surement fait pencher la balance en leur faveur. À noter qu’en plus du crédit immobilier contracté, le couple doit également rembourser un PTZ de 52 000 euros sur 20 ans. L’occasion ou jamais pour les ménages modestes d’acquérir un logement Sous pression de la politique de la BCE, les établissements bancaires sont, bien malgré eux, contraints de pratiquer des taux qui rognent significativement leur rentabilité. À ne pas oublier, toutefois, que les taux affichés sont encore bruts, ce qui signifie qu’ils ne tiennent pas encore compte de l’assurance de prêt immobilier. En proposant des contrats combinés « prêt + assurance », les organismes de crédits peuvent espérer un revenu supplémentaire sur le produit financier qu’ils proposent. Important Mais là encore, le client a le droit de choisir son propre assureur s’il trouve un prestataire moins onéreux. Pour les ménages modestes, le moment est idéal pour se lancer dans un projet immobilier. Même si aucun signe ne permet d’affirmer que les taux vont remonter, les banques risquent à tout moment de changer leur stratégie, dans leur quête d’une meilleure rentabilité.