Pour les acheteurs immobiliers, avoir une maladie ou un problème de santé chronique peut être un obstacle rédhibitoire pour l’accès à la propriété. En effet, les emprunteurs présentant des antécédents médicaux se voient souvent refuser un crédit immobilier, car ils ne peuvent pas souscrire une assurance de prêt. Et dans les rares cas où une compagnie accepte de les assurer, ils se voient appliquer des surprimes. C’est dans cette optique que la région Ile-de-France a mis au point un programme spécial pour leur venir en aide. Parce qu’il s’agit d’une injustice ! Le point de vue de la région Ile-de-France est claire : refuser l’accès à la propriété à quelqu’un tout simplement parce qu’il présente un risque aggravé de santé relève d’une injustice. Toutefois, il faut aussi comprendre que pour la compagnie d’assurance, ce genre de dossier constitue un énorme risque financier qu’elle n’est pas en mesure de courir, à moins d’être, à son tour, bien couverte. Bien que très contraignante pour l’emprunteur, la surprime reste légitime. Le Conseil régional d’Ile-de-France a alors imaginé une solution pour permettre à ces acheteurs ayant un souci de santé d’être, à peu près, sur le même pied d’égalité que les autres profils. En complément de la convention Aeras, la région se propose de payer la surprime réclamée par la compagnie sur l’assurance emprunteur. Important Pour rappel, en fonction de la gravité de la maladie du prétendant au prêt, la surprime peut atteindre 300 %. La convention AERAS ne suffit pas ! Une mesure de protection existe déjà pour les personnes présentant des antécédents médicaux et qui souscrivent un prêt immobilier. Il s’agit de la convention AERAS qui a vu le jour en 1991 et qui fixe un plafond pour les surprimes. Elle garantit également l’accès à l’assurance emprunteur. Le problème, c’est que la réduction de la surprime peut ne pas être suffisante pour certains porteurs de projet. Ceux qui souffrent de séropositivité ou qui sont en phase de rémission d’un cancer, par exemple, peuvent se trouver dans une situation financière délicate ne leur permettant pas de faire face à des coûts supplémentaires pour l’assurance de leur prêt. Début de l’expérience en 2020 Le projet sera officiellement lancé en avril prochain. Dans un premier temps, la région Ile-de-France disposera d’un budget total de 3,7 millions d’euros. Un millier de ménages franciliens devraient en bénéficier. La seule condition pour être éligible est que le montant du prêt immobilier ne doit pas dépasser les 320 000 euros.