Alors que la majorité des emprunteurs, en particulier ceux qui aspirent à la propriété immobilière, se réjouissent de la politique de taux bas prônée par les établissements de crédit, certains profils se voient privés de prêt justement à cause d’un taux d’intérêt moindre, mais qui n’est pas suivi par le coût de l’assurance. Avec le taux d’usure, les banques ont les mains liées Ces derniers mois, les taux continuent de dégringoler et enregistrent record sur record pour ce qui est du « plus bas historique ». Il est également vrai que, pour faire face à la concurrence, les établissements bancaires ont assoupli les conditions d’octroi, donnant ainsi l’accès au crédit au plus grand nombre. Important Mais il existe bien une limite que les banques n’ont pas le droit de franchir. Il s’agit du taux d’usure qui est, rappelons-le, le taux maximal auquel un prêt immobilier peut être accordé. Ce taux d’usure est déterminé tous les trois mois par la Banque de France. Il est bon de noter que le taux très bas affiché par les établissements bancaires ne comprend pas encore l’assurance de prêt. Or, le TAEG (taux annuel effectif global) pris en compte pour être comparé au taux d’usure intègre le coût de l’assurance ainsi que de toutes les autres charges (frais de dossier, garantie…). Raison pour laquelle la candidature au prêt immobilier de certains profils est rejetée. Les séniors à la santé fragile sont particulièrement pénalisés Malgré le taux bas, le coût total d’un emprunt peut encore s’avérer élevé pour les séniors, considérés comme profils à risque par les compagnies d’assurance. Important Ces dernières tiendront compte de leur âge pour le calcul des primes, lesquelles seront plus chères à cause des risques et alourdiront indéniablement le coût total du prêt. Or, lorsque le taux de crédit baisse, le taux d’usure suit le même mouvement, réduisant dans la foulée les marges pour les personnes à risque. Pour cette catégorie d’emprunteur, le taux d’usure est souvent dépassé et les organismes de crédit n’ont d’autre choix que de refuser le prêt afin de rester dans le cadre de la légalité. Les établissements bancaires sont conscients du problème qui se pose et, avec le concours du CCSF (Comité consultatif du secteur financier), travaillent actuellement à trouver une solution. Celle-ci pourrait passer par l’adoption de nouvelles réformes dans le cadre de l’octroi des prêts aux séniors.