La Lloyds Bank n’a pas fini de régler la note concernant la vente forcée des PPI. Ses performances ont été plombées par le provisionnement associé à l’indemnisation des victimes de ces produits d’assurances irrégulières. L’institution affiche une baisse de -4 % de son bénéfice net sur la première moitié de l’année. Sa valeur boursière a reculé de -5,3 %. Une augmentation des demandes d’indemnisation Sur les huit dernières années, la banque britannique a distribué 16 millions de contrats d’assurance emprunteur. Il s’agit à la fois d’une garantie pour la banque et d’une protection complémentaire pour l’emprunteur en cas de difficulté à rembourser le crédit ou de problème de solvabilité. La vente de ces produits d’assurance est à l’origine d’un véritable scandale. En effet, la banque a manqué à son devoir de transparence dans les conditions de vente de ces contrats. Certains clients n’ont même pas su qu’ils avaient contracté cette assurance. En plus, plusieurs souscripteurs n’ont pas pu bénéficier des garanties prévues lorsqu’ils en ont eu besoin. Les victimes ont ainsi demandé réparation. Ayant obtenu gain de cause, elles ont jusqu’à la fin du mois d’août pour se manifester et faire valoir leurs droits. À l’approche de la date butoir, la banque rapporte une forte hausse des demandes d’indemnisation. Important Depuis quelques mois, l’institution enregistre jusqu’à 190 000 requêtes hebdomadaire, contre 70 000 en début d’année. Seules 10 % de ces demandes se sont pourtant avérées recevables et ont obtenu gain de cause. Une facture salée À noter que la Lloyds n’est pas la seule banque touchée par l’esclandre des assurances emprunteurs. Au total, les institutions bancaires du pays ont dû provisionner 35,7 milliards de livres pour indemniser les victimes. La Lloyds a reçu la note la plus salée, étant la première banque de détail outre-Manche. Depuis l’éclatement du scandale, le provisionnement lié à ces produits d’assurances lui a coûté plus de 20 milliards de livres. Malgré le poids de ces provisions, la banque poursuit son activité et affiche une grande confiance dans l’économie britannique, et ce, malgré le climat d’incertitudes généré par la sortie sans accord du Royaume-Uni de l’Union européenne. D’autant plus que la banque espère en finir avec les effets de ce scandale cette année.