L’État a donné fin août le coup d’envoi du rapprochement entre CNP Assurances et La Banque Postale. Selon le ministre de l'Économie Bruno Le Maire, l’objectif est de créer un grand pôle financier public autour de la filiale bancaire de la Poste. Ce développement sur le marché de la bancassurance doit notamment permettre à LBP de compenser le repli de l’activité courrier. Vers la création d’un acteur majeur de la bancassurance Dans le détail, la Caisse des Dépôts et Consignation va augmenter sa prise de participation au capital du groupe La Poste, où sa part actuelle est de 26,32 %. Or, CDC, avec 40,8 % du capital de CNP Assurances, en est déjà un actionnaire majoritaire. Malgré cette ouverture de capital, Bercy a promis que la Poste restera à 100 % publique, puisqu’elle sera donc détenue par l'État et la Caisse des Dépôts. Le but du rapprochement est de donner à La Banque Postale l’envergure nécessaire pour devenir un acteur majeur sur le marché de l’assurance dans l’Hexagone. Pour référence, en 2017, les ménages ont payé quelque 210 milliards d’euros de primes pour des produits divers : assurance de crédit, assurance vie, multirisque habitation, auto et moto. La Poste face au déclin du courrier Pour l’heure, La Poste couvre les prêts bancaires, les logements et les véhicules. Grâce à son mariage avec CNP, leader sur les secteurs de l’assurance vie et de l’assurance emprunteur en France, elle peut espérer accélérer sa croissance. En effet, alors que les revenus tirés de son activité courrier n’ont cessé de diminuer, la diversification de son offre doit l’aider à conquérir les petites villes et les territoires ruraux, souvent délaissés par les établissements privés. La fusion des 2 entités devrait être finalisée avant la fin de 2019 et donnera naissance, selon le gouvernement, à l’un des plus gros et plus puissants groupes financiers publics au monde.