La fondation Crésus projette d’aider les personnes craignant d’être surendettées ou vivant une situation de surendettement à maitriser leur budget, à partir des applications mobiles et d’une plateforme internet, en temps réel. Ce futur outil permettra à son utilisateur d’avoir une visibilité instantanée sur ses moyens disponibles à long et moyen terme. Baptisé « Budget grande vitesse » BGV, il pourra être utilisé lorsque son utilisateur envisage ou réalise une opération financière ou un achat. Comment va-t-il fonctionner Généralement, un emprunteur peut se trouver en situation de surendettement lorsqu’il fait face à une difficulté financière l’empêchant de rembourser ses dettes qui s’accumulent. Important Dans ce cas-là, il peut regrouper ses dettes cumulées et procéder à un rachat de crédit pour pouvoir bénéficier d’un délai de remboursement étendu et diminuer ses mensualités. En ce qui concerne l’application développée par la fondation Crésus, elle prendra en compte l’ensemble des charges, dépenses et revenus et délivrera des courbes de consommation et donnera des alertes. Elle identifiera également les aides dont peut bénéficier la personne et ainsi lui apporter des conseils personnalisés à partir d’une intelligence artificielle. Un véritable coffre-fort numérique sera associé à cette application, pour archiver les documents officiels et faciliter la gestion des mots de passe. Selon les explications de Maxime Pekkip, coordonnateur du projet à Strasbourg, des agrégateurs bancaires qui permettent la consultation de solde des comptes existent déjà, mais le problème, c'est la prise en compte du reste à vivre. Maxime Pekkip. Le coût du développement du projet Plusieurs équipes sont impliquées dans le développement de ce projet. Pour assurer la diffusion grand public (disponible gratuitement vers septembre 2018), il faudra réunir la somme de 1,3 million d’euros. Une version ultérieure dédiée aux PME et TPE figure aussi au programme, dont le coût de développement devrait s’élever à 2,9 millions d’euros au total. Les mutuelles, les organismes de crédit et bancaires, les centres d’action sociale, etc. sont les principaux partenaires de la fondation et assureront le financement du projet. Important Grâce à cet outil, la fondation estime pouvoir réduire de moitié l’encours des dettes inhérentes au surendettement et atteindre une baisse d’un tiers du nombre de dossiers de surendettement déposés chaque année. L’outil utilisera des « blockchains », permettant une transmission d’informations sans les stocker dans un serveur central. L'agrégation des données « descendra vers le terminal » – ordinateur ou smartphone – et ne sera pas centralisée, comme le précise le coordinateur du projet à Strasbourg (siège de la fondation Crésus), Maxime Pekkip. L’utilisateur aura ainsi la possibilité de révéler ou non à ses interlocuteurs financiers son bilan budgétaire.