Alors que l’endettement des ménages canadiens prend une trajectoire inquiétante mois après mois, le gouverneur de la Banque du Canada s’est voulu rassurant. Selon lui, la situation n’a rien d’alarmant et des signes positifs sont d’ailleurs perceptibles, grâce à la bonne dynamique de l’économie. Le gouverneur de la banque du Canada tente de calmer les inquiétudes En marge de la publication de la Revue du système financier, une étude menée par la banque centrale tous les semestres, le gouverneur Stephen Poloz a tenu à rassurer les observateurs quant au niveau alarmant de l’endettement des ménages canadiens et le probable risque de « krach » sur l’économie. Notre système financier reste résilient et s’est même renforcé grâce au dynamisme de la croissance et la création d'emplois. Certes, le taux d’endettement des ménages continue d’augmenter, mais les crédits à risque ont fortement chuté en un an, rappelle le gouverneur de la Banque centrale. Ainsi, le nombre de nouveaux prêts hypothécaires avec un apport personnel de moins de 20 % du montant du bien a reculé de -17 % au deuxième trimestre 2017, comparé à la même période de l’année précédente. De même, la part de nouveaux crédits consentis à des ménages lourdement endettés (dont le prêt représente 450 % des revenus) est tombée à 7 %, contre 19 % un an plus tôt. Des vulnérabilités importantes Stephen Poloz rappelle en outre que l’entrée en vigueur en janvier prochain des nouvelles dispositions en matière de prêts hypothécaires va contribuer à améliorer la qualité des crédits et réduire le risque qui pèse sur le système financier canadien. Selon ses estimations, ces nouvelles règles - plus contraignantes - vont dissuader 10 % des acheteurs potentiels à franchir le pas, voire plus sur les marchés où les prix atteignent des sommets, comme à Toronto ou à Vancouver. Le niveau d’endettement des ménages et les prix immobiliers stratosphériques pratiqués dans certaines régions restent les deux sujets de préoccupation de la Banque centrale. Et bien que le gouverneur de la Banque du Canada demeure optimiste, il reconnait que ces points de tensions constituent des « vulnérabilités importantes » pour l’économie du pays en cas de crise majeure. Ils mettront plus de temps avant de revenir à des niveaux plus soutenables », a-t-il mis en garde. Bon à savoir : Si à la suite d’un aléa de la vie (accident de travail, perte d’emploi, divorce, décès du conjoint…) vous ne parvenez plus à rembourser correctement votre crédit hypothécaire, le rachat de crédit peut être un moyen intéressant pour vous aider à alléger vos mensualités et retrouver une situation financière plus saine.