En 20 ans, la dette de la France s’est considérablement alourdie. Un endettement global constitué de la dette publique, des dettes des entreprises non financières et des dettes des ménages. Pour comprendre cette évolution, il faut revenir en 1996. L’entrée dans la zone euro À l’époque, le taux d’endettement global a été inférieur à 140 %, dont 58 % de dette publique. Ce qui n’était pas bien surprenant, car le dernier budget en équilibre datait de 1974. Important L’accumulation de déficits, le changement dans le pilotage des finances publiques et la mise en marché de la dette publique ont pesé, et au prix fort, car les taux ont dépassé le total « taux de croissance + taux d’inflation ». Le taux d’endettement des sociétés non financières a été de 49 % du PIB. Il devient urgent de se désendetter. Pour les ménages, le taux est de 32 %, également en phase de désendettement avec le retournement du marché de l’immobilier. En 2001, l’endettement global atteint les 147 % du PIB. L’endettement public est stable, du fait de la consolidation budgétaire visant à se conformer aux critères de Maastricht et intégrer la zone euro. L’endettement privé est à la hausse. Pour les entreprises, cela résulte du besoin de financement d’investissements en pleine croissance. Quant aux ménages, avec un faible taux d’intérêt, c’est grâce à l’envol du secteur immobilier. Taux d’endettement record Après 2002, le taux d’endettement global remonte à nouveau pour s’établir à 163 %. Une forte hausse due aux particuliers, car l’immobilier a le vent en poupe et les banques prêtent. Le taux d’endettement des ménages passe à 45 % du PIB. Côté dette publique, en raison de la fiscalité et de la loi TEPA qui maintient le déficit à près de 3 %, le taux d’endettement passe à 66 %. Pour les entreprises, grâce à la purge après l’avènement d’Internet, ce taux s’élevait à 53 %. Au fil des ans, l’endettement global augmente. Important En quatre ans, son taux passe à 200 %. Les dettes des administrations atteignent les 85 % du PIB. Une conséquence de l’affaiblissement de la croissance, et des interventions du soutien public. Après 2011, les chiffres continuent de grimper et atteignent 225 % du PIB. L’endettement public empire, mais grâce à la consolidation budgétaire, à un vent de croissance, et à des taux extrêmement bas à cause de la politique de la BCE, le taux ralentit. Important Par contre, le taux d’endettement du privé s’alourdit. Pour les ménages, cette hausse est le résultat d’une bonne résistance face au marché immobilier. Quant aux entreprises, elles ont recours aux crédits bancaires pour financer leurs activités et leurs investissements. Conseil : Pour les particuliers, face à un endettement excessif, par exemple à la suite de l’accumulation de plusieurs emprunts bancaires, la meilleure façon de s’en sortir reste de recourir à un rachat de crédit. Cette solution de secours vous permet d’alléger les mensualités et vous aide ainsi à retrouver progressivement une situation financière plus saine.